N.º 97554410

Signed; Camille Dreyfus - Six mois dans l'Attié (Un transvaal Français) - 1900
N.º 97554410

Signed; Camille Dreyfus - Six mois dans l'Attié (Un transvaal Français) - 1900
Plongez dans l'Afrique de 1896 à travers " Six mois dans l'Attié " , l'édition originale de Camille Dreyfus, ancien député et membre de l'institut. Illustré de 35 gravures et 4 cartes, dans une reliure d'époque, ce rare exemplaire est sublimé par un envoi autographe de l'auteur. Un témoignage historique , politique et ethnographique . Devenu introuvable sur le net.
Camille Dreyfus
Six Mois dans l’Attié (Un Transvaal Français)
Société Française d’Éditions d’Art L. Henry May, Paris, 1900
In-8 ( 18,5 cms X 13 cms ), reliure d'époque demi-basane prune, dos lisse avec 7 triples filets dorés horizontaux symbolisant les nerfs , encadrant le titre et auteur en lettres dorées et Le monogramme R.P , initiales du dédicataire de l'envoi.
Pages : 322
Illustrations : 35 gravures en noir et blanc + 4 cartes . Complet
Annexes : Lexique attié-français, Appendices : la mission du chemin de fer de Kong La culture du caoutchouc : devis de création d'une plantation
Rare envoi autographe de Camille Dreyfus
6 septembre 1901
> À Monsieur René Payant
> Bien cordialement,
> En souvenir d’Anyamah
> Camille Dreyfus
> Ancien député
Date :
- Le 6 septembre 1901, soit un an après la publication du livre (Six Mois dans l’Attié, 1900).
Destinataire : René Payant
- Le nom est légèrement incertain, mais il s’agit vraisemblablement d’un collaborateur, ami ou compagnon d’expédition.
- Le ton cordial et le souvenir partagé indiquent une relation directe avec Camille Dreyfus.
Lieu évoqué : Anyamah
- Anyamah (orthographe ancienne ou phonétique d’Anyama) est une localité située au nord d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.
- Elle se trouve dans la région attié, cœur du récit de Dreyfus.
- L’envoi évoque donc un souvenir de terrain, probablement lié à l’expédition de 1896.
Signataire : Camille Dreyfus
- Homme politique, ancien député, membre de l’Institut.
- Auteur du livre, il signe ici de sa main, ce qui confère à l’exemplaire une authenticité rare.
- La mention “ancien député” renforce son statut public et intellectuel.
Camille Dreyfus (1851–1905)
Profil intellectuel
- Juriste, homme politique et écrivain, Camille Dreyfus est membre de l’Institut, ce qui atteste de son statut dans les cercles savants français.
- Il s’est illustré par ses travaux sur les colonies françaises, notamment en Afrique de l’Ouest, avec une approche mêlant observation ethnographique, analyse politique, et récit de terrain.
Explorateur engagé
- En 1896, il part en mission en Côte d’Ivoire, dans la région de l’Attié, alors peu connue des Européens.
- Son ouvrage Six Mois dans l’Attié (Un Transvaal Français), publié en 1900, est le fruit de cette expédition : il y documente les paysages, les coutumes locales, les structures sociales, et les enjeux coloniaux.
- Il compare l’Attié au Transvaal sud-africain, suggérant une ambition stratégique pour la France dans cette région.
Style et vision
- Son écriture est précise, parfois ironique, toujours engagée. Il critique les lenteurs administratives françaises et propose une vision plus “énergique” de la colonisation.
- Il adopte une posture de réformateur colonial, cherchant à concilier efficacité politique et respect (relatif) des cultures locales.
Autres contributions
- Bien que Six Mois dans l’Attié soit son œuvre la plus connue, Dreyfus a également publié des textes juridiques et politiques sur les colonies et la République.
- Il est parfois confondu avec d’autres personnalités du même nom, mais son lien avec l’Afrique de l’Ouest et son appartenance à l’Institut le distinguent nettement.
Dans son livre publié en 1900, Dreyfus décrit son séjour en Côte d’Ivoire en 1896, dans ce qu’il appelle un “Transvaal français” — une référence audacieuse à la colonisation sud-africaine, transposée à l’Afrique de l’Ouest. Il y documente les coutumes locales, les paysages, et les enjeux politiques de l’époque. Il termine même par un petit lexique du dialecte attié.
Sur la région attié (incluant Anyama)
- Il décrit les villages, les coutumes locales, les rapports sociaux et les paysages tropicaux.
- Il s’intéresse aux structures politiques traditionnelles, aux chefferies, et à la manière dont les populations réagissent à la présence française.
- Il évoque les difficultés logistiques de son expédition : climat, maladies, ravitaillement, et parfois les tensions avec les autorités coloniales.
Sur la vision coloniale
- Dreyfus parle de l’Attié comme d’un “Transvaal français”, une comparaison audacieuse avec l’Afrique du Sud, qui reflète une volonté de faire de cette région un bastion colonial stratégique.
- Il critique parfois les lenteurs administratives françaises et propose une vision plus “énergique” de la colonisation, ce qui en dit long sur les mentalités de l’époque.
Nombre et nature des illustrations
- Total : 35 gravures (illustrations en noir et blanc)
- Technique : Gravures sur bois ou zinc, typiques de l’édition artistique du début du XXe siècle
- Style : Réaliste, ethnographique, parfois narratif, avec un souci du détail documentaire
Thèmes représentés
1. Portraits et scènes humaines
- L’auteur dans l’Attié : Camille Dreyfus en interaction avec les habitants
- Chefs attiés et notables locaux : postures cérémonielles, vêtements traditionnels
- Femmes au marché : scènes de troc, commerce de l’or, produits agricoles
2. Paysages et environnement
- Forêts tropicales : végétation dense, chemins de brousse
- Traversées de fleuves : pirogues, berges, porteurs
- Villages attiés : cases en torchis, disposition circulaire, vie quotidienne
3. Infrastructure coloniale
- Maison Quint-Chaban : poste colonial avec drapeau français
- Campement de l’expédition : tentes, matériel, porteurs africains
- Postes militaires et relais : architecture rudimentaire, présence française
4. Moments narratifs
- Départ de l’expédition : armement, sabres, carabines
- Rencontres diplomatiques : échanges avec les chefs, gestes de respect
- Scènes de repos ou de repas : moments de vie partagée
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Les cartes (4 au total)
- Cartes représentant :
- L’itinéraire suivi par Dreyfus
- Carte générale de la Côte-d'Ivoire
- Chemin de fer de Kong et port de petit-bassam
-Les lagunes dec Grand-Bassam
Illustrations marquantes
- La Maison Quint-Chaban : poste colonial
- Marché de l’or : scène de troc et commerce
- L’auteur dans l’Attié : Camille Dreyfus en interaction avec les habitants
- Scènes de vie locale : repas, cérémonies, habitat
Frontispice : Portrait de Camille Dreyfus
- Gravure en noir et blanc.
- Dreyfus en tenue d’explorateur, regard sérieux, probablement réalisée à partir d’une photographie.
- Sert à établir son autorité et son rôle dans l’expédition.
Village attié typique
- Représente des cases en torchis avec toits de chaume.
- Montre la disposition circulaire des habitations autour d’un espace central.
- Illustration ethnographique précieuse.
. Scène de marché local
- Femmes attiés vendant des produits agricoles.
- Détails sur les vêtements traditionnels et les paniers en raphia.
- Témoigne de l’économie vivrière.
. Rencontre avec un chef attié
- Dreyfus assis face à un chef local entouré de notables.
- Mise en scène diplomatique, avec gestes de respect.
- Illustration des relations coloniales.
. Traversée d’un fleuve en pirogue
- Montre les difficultés logistiques de l’expédition.
- Détail sur les embarcations traditionnelles.
- Paysage tropical dense en arrière-plan.
. Campement de l’expédition
- Tentes, porteurs africains, matériel de bivouac.
- Atmosphère de fatigue et de préparation.
- Montre l’organisation militaire de l’expédition.
Ce livre est à la fois un témoignage historique, un document ethnographique, et un manifeste colonial. Il reflète les mentalités de son époque, tout en offrant une richesse documentaire rare sur la Côte d’Ivoire du XIXe siècle.
. Lexique attié-français
- Petit dictionnaire de mots et expressions locales.
- Inclut des termes liés à la vie quotidienne, aux relations sociales, à la nature.
- Témoigne d’un effort de documentation linguistique rare pour l’époque.
- Exemples : mots pour désigner les membres de la famille, les objets usuels, les aliments, les salutations.
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. Observations ethnographiques
- Notes sur les coutumes, les rites, les structures sociales.
- Dreyfus décrit les chefferies, les cérémonies, les rapports entre clans.
- Il aborde aussi les croyances locales, les pratiques funéraires, et les systèmes de justice traditionnels.
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. Données administratives et politiques
- Réflexions sur l’organisation coloniale française en Côte d’Ivoire.
- Critique des lenteurs bureaucratiques et propositions pour une gestion plus efficace.
- Comparaison avec d’autres colonies, notamment le Transvaal sud-africain.
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Appendices : la mission du chemin de fer de Kong La culture du caoutchouc : devis de création d'une plantation
1. Mission du chemin de fer « mer à Kong»
Résumé
Dans l’appendice de l’ouvrage, Dreyfus évoque un projet de liaison ferroviaire qui viserait à relier la côte (lagune ou littoral ivoirien) jusqu’à l’intérieur jusqu’à Kong (au nord-est de la Côte d’Ivoire). On peut rapprocher ceci du projet de « chemin de fer de la Côte d’Ivoire ».
L’idée est que cette voie ferrée serait un instrument de pénétration économique et coloniale : favoriser l’acheminement des matières premières (or, bois, caoutchouc, huile de palme) depuis l’intérieur vers le port. Dreyfus présente la mission – ou l’étude – comme un moyen de vérifier les conditions de terrain, topographiques, de main-d’œuvre et de transport, d’établir les coupes de terrain, de vérifier les ravins, la densité végétale, la nature du sol, etc.
Il relève des difficultés : la végétation dense, les rivières à franchir, la saison des pluies, le coût élevé de l’importation des matériaux, la nécessité d’un tracé relativement léger, les portages exigeants. Il insiste aussi sur le rôle stratégique pour l’administration coloniale : établir des « points d’appui » le long de la ligne, des stations de relais, des gares, des dépôts de matériel, des liaisons fluviales/ferroviaires combinées. Il évoque le schéma d’un tracé, des distances kilométriques, la dépense estimée par kilomètre, et la nécessité d’implication de capitaux privés ou d’une « compagnie de chemin de fer colonial ».
Commentaire
Ce projet témoigne de la logique coloniale de « mise en valeur » des territoires intérieurs africains via les infrastructures de transport. L’inclusion, par Dreyfus, de ce chapitre dans un ouvrage décrit comme «six mois dans l’Attié» montre l’interpénétration entre récit de voyage, observation ethnographique/terrain et ambition économique/technique.
Cela pose une ambiguïté morale et historique : d’un côté, l’effort de «reconnaissance», d’un regard sur le terrain, d’un travail topographique ; de l’autre, la dimension extractive et coloniale est clairement assumée. Dreyfus ne s’attarde pas tant sur la résistance des populations locales ou les effets sociaux que sur la faisabilité technique et économique.
Pour votre usage – dans le cadre d’un catalogue de vente d’un livre ancien – ce chapitre est précieux en ce qu’il contient des données techniques, chiffrées, peu communes (tracé, coût estimé) qui renforcent l’intérêt du document pour un collectionneur d’histoire coloniale ou d’ingénierie coloniale. Vous pouvez souligner cette double dimension : récit de terrain + projet industriel colonial.
Il faut toutefois noter que la lecture partielle ne garantit pas la précision de tous chiffres – une vérification directe page par page est utile si vous voulez indiquer une «estimation du coût par kilomètre», ou «longueur envisagée».
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. Le chapitre sur la culture du caoutchouc et le devis de création de plantation
Résumé
Toujours dans l’appendice, Dreyfus consacre un chapitre à la culture du caoutchouc (probablement l’hévéa ou un arbre latexien), dans le contexte de la Côte d’Ivoire coloniale. Il décrit les conditions climatiques favorables : forte humidité, sols forestiers, proximité de cours d’eau. Il donne ensuite un «devis» (un budget-prévision) pour créer une plantation : coût de défrichement, transplantation, préparation du sol, plantation des plants, main-d’œuvre, semaine de travail, matériel (outil, machettes, etc.), éventuellement installation d’un petit atelier ou d’un dépôt. Il est possible qu’il mentionne les rendements attendus (kg de latex par hectare), la durée avant pleine production (quelques années), et les coûts fixes/variables.
Il discute aussi des marchés pour le caoutchouc, la demande européenne, les conditions de transport vers la côte, la main-d’œuvre locale, la question de l’exportation. Il note que cette culture pourrait être une «source de richesse» pour la colonie, mais il évoque aussi les difficultés : nécessité de drainage, de lutte contre les parasites, de former le personnel, de garantir la logistique du transport, etc.
Commentaire
À nouveau, ce chapitre représente un mélange de reportage-terrain (observation des sols, végétation) et d’un «business plan colonial». Le devis est particulièrement intéressant car il montre la mentalité de l’époque : l’agriculture d’exportation comme levier économique de la colonie, avec une anticipation chiffrée.
Pour une annonce d’édition ancienne : la présence de ce devis donne à l’ouvrage une valeur documentaire élevée (non seulement récit, mais aussi outil pour l’histoire de l’agro-colonialisme). Vous pourriez en faire un argument marketing : «Contient un devis original pour une plantation de caoutchouc en Côte-d’Ivoire, témoin des ambitions agricoles de l’époque».
Du point de vue critique, on peut noter que le document ne développe guère les conséquences sociales ou environnementales de cette culture : par exemple l’impact sur les populations locales, l’écosystème forestier, l’appropriation foncière. Pour un spécialiste d’histoire coloniale ou d’agriculture coloniale, cela offre matière à réflexion sur ce que l’auteur ne dit pas ou minimise.
Si vous présentez l’ouvrage à des acheteurs potentiels, vous pourriez signaler que ce chapitre constitue un «témoignage primaire» des pratiques coloniales de valorisation agricole, ce qui peut intéresser non seulement les bibliophiles mais aussi les chercheurs en histoire économique ou agricole.
Etat : Bon . Reliure défraîchi, coins émoussées, plats frottés mais l'ensemble reste solide et homogène. Papier jauni aux pourtours des pages mais non friable. Quelques rousseurs, des taches d'encre , une impression qui laisse des stries sur quelques pages , deux pages qui présentent des grignotages de rongeurs qui n'ont pas du apprécier le festin puisqu'elles se sont arrêtées très vite : pas d'atteinte au texte donc ...
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