Jean-Jacques Rousseau - Les Confessions de J. J. Rousseau, suivies des Rêveries du promeneur solitaire. Genève - 1782/1789

Exceptionnel exemplaire des Confessions de Rousseau la « première grande autobiographie des temps modernes » & et des Rêveries du promeneur solitaire.

Rarissime exemplaire bien complet des deux parties des Confessions parues en 1782 et 1789.

Notre exemplaire renferme la très rare édition originale de la seconde partie (tomes III et IV), imprimée en 1789 et qui contient les livres 7 à 12 des Confessions parus après la mort de l'auteur en 1789. Et l'édition qui contrefait la très estimée édition séparée « en gros caractères », des tomes I et II des Confessions (livre 1 à 6) et des Rêveries du promeneur solitaire, Genève, 1782, qui diffère par la pagination du second volume 280 + 295 pp. ch. au lieu de 279 + 300 et le fleuron du titre figurant une rose au lieu d'une urne pour l'originale (Tchemerzine).

" La première partie (I-VI) fut publiée à Genève par la Société typographique ; des trois éditions dont elle fut responsable la même année 1782, la priorité revient selon toute vraisemblance à l’édition séparée « en gros caractères », en deux tomes" (Dictionnaire J.J. Rousseau).

Exemplaire de choix enrichi d'une très intéressante iconographie composée de 5 titres ornés et gravés de Monnet ainsi que 4 portraits de Rousseau et de Madame de Warens, dont 2 en double état, 27 planches de Moreau, Le Barbier, Chasselat, etc., en un, 2, 3, 4 ou 5 états ( dont état pur de l''eau-forte, avant la lettre etc). Un fac-similé ( dépliant et 13 vues gravées par divers.

Exemplaire parfaitement établi avec grandes marges non rognées dans une reliure signé Pagnant exécutée en demi-maroquin bleu ardoise, dos à nerfs, coins, têtes dorées ( reliure du XIXe s).

Exemplaire frais et propre, reliures décoratives. Le cuir des dos un brin passés, légers frottements d'usage sur les coiffes et coins, mors frottés. Intérieur frais et propre, impression soignée sur papier vergé, sans rousseurs. Quelques rousseurs sporadiques sur le papier de plusieurs planches ( sans gravité).

Auteur: Jean-Jacques Rousseau

Titre : Les Confessions de J. J. Rousseau, suivies des Rêveries du promeneur solitaire
Edition : à Genève, s.n. 1782, in-8 (21.5x14cm), (4) 471pp. et (4) 280pp. 295 (1p. bl.) pp ; 594, 542 pp

« Les Confessions constituent le revers de la contribution morale et politique de Rousseau : la
cité le cède au sujet. Et ce sujet, c’est Jean-Jacques Rousseau lui-même, l’élu, l’homme indemne
qui trace son portrait : auto-défense certes, auto-critique aussi, auto-peinture à l’évidence. Les
Confession sont le relais (entre Montaigne et Proust) d’un art de se dire, de s’aiguiser au
tranchant de sa preuve de vue par une contre-épreuve de parole » (Yves Peyré, En Français dans le
texte).

Dans ce livre, l’auteur fait sans détour l’aveu général de ses fautes, sans, d’ailleurs, en séparer
l’histoire de son temps. C’est en quoi l’on pourrait les appeler des Mémoires. Mais, au fond, il
aspire moins à se confesser qu’à se peindre, afin de se justifier. En se montrant à ses semblables
« dans la vérité de sa nature », il pense apporter en même temps une contribution essentielle à
l’histoire de l’homme.

Par son naturel, Jean-Jacques s’inscrit à jamais en faux contre son époque : une époque pétrie
d’artifice, qui ne cultive plus guère que le plaisir, l’ennui et la sécheresse du cœur. »

« Rousseau est, comme Tacite, un très grand écrivain. Pascal excepté personne n’a laissé sur la
langue une pareille empreint » (Victor Cousin).