2005 M. Chapoutier, Ermitage "L'Ermite" - Rhône - 1 Magnum (1,5 L)

Enfin, du sommet de la colline de granit d’Ermitage, se trouve l’Ermitage l’Ermite 2005. Un vin extraordinairement puissant qui nécessite probablement 10 à 15 ans en bouteille (l’année dernière, je pensais que 20 ans était probablement conservateur), c’est un vin de 100 ans et probablement mieux apprécié par nos descendants que par quiconque ayant actuellement plus de 30 ans. Dense, violet jusqu’au bord, avec des notes de roche écrasée, de charbon de bois, de viandes rôties et d’énormes quantités de fruits bleus et noirs, ce vin est presque douloureusement riche et épais, avec des niveaux de tannin qui brûlent en bouche et une acidité piquante. Monumental ! Maturité anticipée : 2020-2080.

Avec vingt millésimes à son actif, Michel Chapoutier et son équipe impressionnante de vinificateurs ne cessent de progresser. Ce sont parmi les meilleurs vins au monde, notamment les vins de parcelle, dont beaucoup dureront 50 ans ou plus. Les rouges de 2006 de Chapoutier affichent une bonne acidité et fraîcheur. S'ils manquent peut-être de la structure tannique puissante des 2005, ainsi que de la densité de ce millésime, ce ne sont certainement pas des vins légers. C'est un millésime de finesse et de concentration, mais avec un charme immédiat considérable. Encore une fois, 1991 constitue une référence historique utile. Ils constituent le parfait contrepoint pour ceux qui achètent des 2005, qui nécessiteront une gratification différée. Les vins de parcelle, ou comme Chapoutier les appelle, les « Sélections Parcellaires », sont tous élevés en petits fûts, souvent 100 % neuf, et mis en bouteille sans collage ni filtration. La production est relativement limitée, avec la plus petite cuvée, le Crozes-Hermitage Les Varonnières, généralement entre 200 et 325 caisses, et le reste des vins de parcelle tournant autour de 480 à 625 caisses en moyenne. Le plus grand est généralement le St.-Joseph Les Granits ou l’Ermitage Le Pavillon, pouvant atteindre environ 1 000 caisses lors d’un millésime abondant. Encore une fois, les 2005 présentent toute la densité, la structure tannique et le potentiel de vieillissement à long terme du millésime. Par ailleurs, les 2006 de Chapoutier me rappellent 1991, un millésime initialement sous-estimé, avec des vins à l’équilibre idéal. S’ils manquent de la puissance pure et de la structure des 2005, ils sont bien servis par leur pureté et leur équilibre. Il existe quatre cuvées de parcelle d’Ermitage. La production est petite, allant d’environ 275 à 300 caisses pour Les Greffieux, 480 à 500 pour Le Meal, 800 à 1 100 pour Le Pavillon, et 200 à 600 pour L’Ermite.
De Robert Parker