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Par Simone | 15 janvier 2019
Dans notre série d’Exposé d'Expert, nous donnons la parole à nos experts afin qu'ils partagent leurs connaissances sur des sujets dont ils sont spécialistes. À l’occasion de nos ventes La vie en bleu, l’Expert en art asiatique, Cristina Ortega, nous en dit un peu plus sur l’histoire de la porcelaine bleue.
Fleurs bleues
La porcelaine bleue et blanche est appelée Qinghua en chinois, ce qui signifie « fleurs bleues » en référence aux fleurs, symboles du bouddhisme. Inventée il y a environ 1000 ans, il s’agit de la porcelaine la plus célèbre et la plus répandue de Chine.
Cette porcelaine à décor sur émail cru est décorée avec un pigment bleu du nom de cobalt. Le cobalt est appliqué sur la porcelaine puis chauffé à 1200 degrés avec son glaçage. C’est la raison pour laquelle on l’appelle « bleu sous couverte ». En résulte une couleur d’une intensité incroyable, qui ne s'estompe pas avec le temps et qui demeure quasiment intacte, même après plusieurs siècles.
Cette technique n'a pas évolué avant l'ère Yuan (1279–1368) et est le produit de riches échanges culturels. Au cours de cette période, des musulmans venant de Perse ont établi en Chine des postes de traite et y ont importé l'oxyde de cobalt. Le bleu était l'une des couleurs favorites des musulmans, car il symbolisait « le trésor dans le désert » : l'eau. Au cours de l'ère Ming (1368–1644), la porcelaine bleue et blanche s’affirma comme le modèle de porcelaine traditionnelle pour ensuite atteindre son âge d’or sous le règne de l'empereur Kangxi (1661–1722).
La porcelaine bleue était utilisée, pour le marché intérieur, avec des formes telles celle de ce contenant pour aliments empilable (à gauche) ou ce porte-chapeau (à droite).
Elle était également exportée au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est, comme dans le cas de ces bols fabriqués en Chine pour le tribunal vietnamien de Hué. L’Europe était alors un client majeur de l’Empire du milieu dans le commerce de la porcelaine bleue. Cet engouement provoqua la production de nombreuses pièces importées au XVIIe siècle, comme ce bol par exemple. La porcelaine continua de gagner en popularité sur le Vieux Continent au cours du XVIIIe siècle, avec des milliers de pièces importées soit pour y être manufacturées, soit pour la décoration de salons et palais.
En Europe, au XVIIIe siècle, le développement d’une technique de fabrication de la porcelaine n’en était qu’à ses balbutiements. Les premiers exemples de porcelaine produite sur le continent remontent au début du XVIIIe siècle en Saxe et en 1753 en France. Même si, aujourd’hui, nous nous servons d’objets en porcelaine au quotidien, rien que pour boire notre café, elle n’était alors qu’un luxe réservé à la noblesse.
À propos de Cristina Ortega
Cristina est tombée amoureuse de l'art asiatique lorsqu'elle a visité Chinatown à San Francisco, à l'âge de neuf ans. Depuis lors, elle s’est toujours passionnée pour ce domaine ; à tel point que, dès qu'elle le pu, à l’âge de 20 ans, elle ouvrit son propre magasin destiné à la revente d'art en parallèle de ses études.
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