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Écrit par Simone | 7 février 2020
La magie du cinéma a le pouvoir de transformer tout ce qu’elle touche. Les objets de tous les jours utilisés comme accessoires de film deviennent parfois des objets de collection de premier plan, surtout si le film a remporté un Oscar. Avec l’aide de Luud Smits, expert en souvenirs de films, voici quelques-uns de nos exemples préférés d’accessoires de films qui ont pris un tout nouveau sens aux yeux du public.
Sorte de conte sur le passage à l’âge adulte, Le Lauréat est bourré de moments cultes du début à la fin. La fameuse réplique « Madame Robinson, ne seriez-vous pas en train de me séduire ? » et l’image de Madame Robison enlevant délicatement ses bas sur l’affiche du film ont marqué la mémoire collective. Et pourtant, c’est bien le costume de plongée que Benjamin Braddock reçoit pour son diplôme de la part de son père qui est devenu l’emblème de toute une génération.
La scène : Au cours d’une fête organisée par ses parents, Ben est obligé de répondre à plusieurs reprises à des questions bateau sur son avenir et d’écouter consciencieusement les conseils que les amis de la famille lui donnent. Ben est finalement poussé à enfiler sa nouvelle tenue devant tout le monde, l’aliénant encore plus. Harpon au poing, il plonge au fond de la piscine de ses parents, avec un certain sentiment léthargique palpable tout au long du film et qui ne peut que mieux résonner auprès de son jeune public.
Classique des frères Coen, Fargo est quasi inclassable, comme en témoigne sa nomination dans la catégorie « Meilleure comédie musicale ou comédie » aux Golden Globe Awards 1997 (qui fut finalement attribué au film Evita). Jerry Lundgaard, un vendeur de voitures désespéré et mesquin, prévoit de faire kidnapper sa femme afin de soutirer une rançon à son riche père. Les choses vont rapidement déraper, et la Marge Gunderson de Frances McDormand, une cheffe de la police du Minnesota enceinte, est chargée de résoudre les mystères étranges qui entourent les événements et morts qui vont suivre.
La scène : Frustré après une rencontre avec son beau-père, Jerry va bouder dans sa voiture et se retrouve face à un pare-brise complètement gelé. Un Jerry irrité commence alors à le gratter frénétiquement. C’est la scène où il commence vraiment à craquer. Elle marque un tournant aussi lorsque Marge fait son apparition et prend la place de Jerry comme protagoniste principale.
Plus tard dans le film, le maladroit Carl Showalter de Steve Buscemi utilise un grattoir à vitre rouge similaire pour marquer où il enterre l’argent. Le fait qu’il ne sera pas en mesure de le retrouver est presque certain. C’est donc la deuxième scène où un grattoir à vitre est utilisé comme le symbole de la perte de contrôle d’un personnage.
Little Miss Sunshine est l’histoire d’une famille dysfonctionnelle qui traverse le pays pour que la petite dernière, Olive, puisse participer au concours d’enfants miss intitulé « Little Miss Sunshine ». Le film a un casting aussi atypique que son scénario, rassemblant Toni Collette, Steve Carell, Greg Kinnear, Paul Dano et Alan Arkin. Sans oublier son autre star (aux côtés d’Abigail Breslin) : le van T2 Volkswagen qui finira pas les amener à destination.
La scène : Incapable de démarrer normalement, le van Volkswagen a besoin d’atteindre une certaine vitesse avec le levier de vitesse enclenché en troisième pour pouvoir rouler. Toute la famille devra donc unir ses forces pour le pousser et sauter rapidement dedans un par un.
C’est la première scène où la famille doit vraiment se serrer les coudes et fournir un effort pour poursuivre son voyage pour Olive. Après cela, il semblerait que la famille se mette peu à peu sur la même page : le van tombe en pièces mais la famille se rapproche. Quand ils doivent à nouveau pousser le véhicule pour fuir après avoir détourné le concours, impossible de ne pas voir à quel point les personnages ont évolué, combien ils ont tous grandi et quels horizons ensoleillés s’ouvrent à eux.
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