Salvador DALI (1904-1989) « Saint Georges et le dragon », 1978 Lithographie originale en couleur sur papier d’art rehaussée de paillettes d’or pour La fille du Roi aux cheveux dorés, de l’histoire de Saint Georges à gauche en haut « Le roi, voyant qu'il ne pourrait délivrer sa fille la fit revêtir d'habits d’or royaux et l'embrassa, « Ô ma fille, que ne suis-je mort avant toi pour te perdre ainsi ! » Lithography Etching with color on fine art paper Signée en bas à droite à la mine de plomb par Salvador Dali. Numérotée 13/300 en bas à gauche dans la marge sur papier arches Dimensions de la feuille d’art 76 x 56 cm Bibliographie : Catalogues Michler et Lopsinger, A Field. Catalog Dalì, Das druckgraphische Werk II. Inspiration de Salvador Dali Salvador Dali dans cette lithographie reprend sa gravure en noir et blanc de 1947 qu’il transcrit et transforme par des couleurs vives et illustre ainsi l'histoire de « Saint Georges et le dragon ». Dalí i Domènech dit Salvador Dali, s’inspire ici de sa gravure de 1947 Saint Georges et le dragon en noir et blanc, aux dimensions de 56,8 x 45, 5 cm, qui se trouve au Château Gala Dalí Púbol, Fundació Gala-Salvador Dalí, Figueres. Histoire et Théologie de Saint Georges Il s’agit du premier acte miraculeux de Saint Georges, rapporté par les historiens et théologiens dont Jacques de Voragine dans La Légende Dorée, Saint Ambroise, l’hagiographie du Saint Georges de Lydda VIIe siècle, Saint Théodore Tiron, Speculum Historiale de Vincent de Beauvais Publius Dacianus, proconsul romain, représentait alors dans ces territoires les empereurs Dioclétien et Maximien vers l’an 287. Par leur violente persécution contre les chrétiens, en un seul mois, dix-sept mille chrétiens furent tués. Vers l’an 287, Georges, tribun Romain, né en Cappadoce, voyageait sur son cheval blanc à Silcha, dit Silène, ville de la Libye antique, l’actuel Maghreb, territoire des ancêtres des Berbères, il y rencontra et sauva la fille du roi et christianisa la région après avoir vaincu un dinosaure solitaire, un dragon, qui survivait dans le lac immense, à perte de vue, et terrorisait la ville de Silcha afin de pouvoir se nourrir. Par un édit le roi, chaque jour ordonnait le sacrifice de deux brebis, puis de garçons et filles, mais bientôt il ne resta que Silène, fille unique du roi qui dit : « Prenez l'or, l'argent, la moitié de mon royaume, mais laissez-moi ma fille." Son peuple dit : « O roi, c'est toi qui as porté cet édit, maintenant tous nos enfants sont morts, et tu ne penses qu’à sauver ta fille ? » Le roi de Silcha la fit revêtir d'habits d’or royaux et l'embrassa, « Ô ma fille, que ne suis-je mort avant toi pour te perdre ainsi ! » Comme elle se dirigeait vers le lac du dragon, Saint Georges s’approchait sur son beau cheval blanc, et la voyant pleurer, il la consola : « Ne crains point, car au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ., je t'aiderai. » Saint Georges se fortifiant du signe de la croix brandit sa lance, se recommande à Dieu, et abat le dragon par terre, puis il dit à la princesse « Jette ta ceinture au cou du dragon, ne crains rien ! » La fille du roi aux cheveux dorés obéit et le dragon devenu gentil la suivait comme un ami chien. En ville le peuple s’enfuit, mais Saint Georges les somma : « Ne craignez rien, le Seigneur m'a envoyé vers vous afin que je vous délivre des malheurs que vous causait ce dragon. Croyez en Jésus-Christ, que chacun de vous reçoive le baptême, et je tuerai le monstre. » Le jour même 20000 hommes furent baptisés, sans compter les enfants et les femmes, aussi Saint Georges, ayant dégainé son épée, tua le dragon pourtant devenu inoffensif. Il christianisa à jamais la ville et sa région. Le roi fit bâtir en l’honneur de la Vierge Marie et de saint Georges une église. Par Saint Georges comme le fait Saint Michel, sous son autel, coule une source d’eau thermale qui guérit les maladies. Le roi offrit à saint Georges de l’argent qui le donna aux pauvres, il pria le roi d'avoir soin des églises de Dieu, d'honorer les prêtres, de respecter l’eucharistie et de prendre soin des pauvres. Il s'en alla après avoir dit au roi de Silcha : « Je m’appelle Georges, d'une noble race de la Cappadoce, j'ai vaincu la Palestine par le Christ, mais j'ai tout quitté pour servir plus librement le Dieu du ciel. » Saint Georges distribua tout ce qu'il possédait, quitta l’habit militaire romain pour celui d’un humble chrétien. Comme Dacien n’arrivait pas à l’éliminer et que sa propre épouse Alexandrie, Princesse des Perses, était devenue chrétienne, il la tua puis fit subir à Saint Georges les pires tortures, jusqu’à sa mort en martyr. Son culte est toujours très fervent chez les chrétiens orthodoxes d’Europe centrale. #dalianniversary