Aiguières emblématiques d'André-Antoine Ravrio, ce modèle rare se distingue par ses bronzes entièrement patinés et leurs fine qualité de ciselures. De forme oblongue, la panse ornée de feuilles d’eau, de palmettes ajourées, les anses en volutes à têtes de griffons, terminées par des enroulements et un masque de faune en ronde bosse. Elles reposent sur une base à double socles quadrangulaires en marbre jaune antique dont la teinte tend vers une tres belle couleur caramel. Très bel état de conservation, patine d'origine (non nettoyée). Attribuée à André-Antoine Ravrio (1759-1814) Un tableau de François-Henri RIESENER, datée 1812 et conservée au musée du Louvre (INV 7488 et MN 36), représente le bronzier André Antoine Ravrio dans son bureau avec une aiguière semblable. Époque Empire. André-Antoine RAVRIO (1759-1814) : Un des plus illustres fabricants de bronze d’art de la fin du XVIIIe et du 1er Empire. André Antoine Ravrio est reçu maître fondeur en 1777 et s’installe à son compte en 1790. Il dirige un établissement important sous l’Empire. Ravrio fournit des bronzes d’ameublement pour les palais impériaux et pour une clientèle prestigieuse ( l'empereur Napoléon, le prince Murat, Louis Bonaparte,... ). Si l'on remonte à ses origines, André-Antoine Ravrio appartenait à une famille d'artistes célèbres liés à un ébénistes de renom Vandercruse. Ravrio choisi le métier de son père, celui de bronzier, et devint très vite un artisan recherché à la fin de l'Ancien Régime. Ce que l'on sait moins sur ce maître bronzier d'exception était que ce dernier fut doué d’un talent de plume. Il composa de nombreux poèmes et fut l’auteur de quelques vaudevilles. Il était membre de nombreuses sociétés littéraires et de bienfaisance. Il fut également le créateur d’un prix de 3 000 francs pour permettre la découverte d’un moyen préventif pour lutter contre les dangers de l’emploi du mercure dans l’exercice de la profession de doreur sur métaux. #ADFRANCE24