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Lucien Beyer (1908-1983) - Composition
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Lucien Beyer (1908-1983) - Composition

Lucien BEYER (1908-1983) Composition Huile sur toile Format : 46 x 55 cm Signée en bas Provenance : - Galerie Yves Jaubert, Paris - Collection privée, paris Tableau en parfait état. Sans cadre Vendu avec facture et certificat d'authenticité Envoi rapide et soigné avec assurance. Transposés en termes plastiques, les aspects de la vie végétale aquatique, cette action des forces qui créent les reliefs, les grandes lignes du paysage, le travail incessant qui modèle, creuse, ne sont pas nécessairement liés suivant ce que les apparences de la réalité nous proposent. C'est dire que la transposition d'une certaine réalité naturelle sera très largement conditionnée par des rythmes qui émanent du scripteur (du peintre) et qui le lient plus intimement aux actions mêmes de cette vie permanente. Liens non seulement visuels, donc, mais peut-on dire, presque charnels : où les spasmes du soleil, ses légions innombrables, les lacs de la nuit et l'eau vive du feu sont les miroirs d'une autre vie plus obscure et mal nommée qui intéresse le peintre à travers ce que son regard enregistre. La peinture de BEYER s'inscrit dans cette perception nouvelle du monde ambiant qu'on aurait tendance, trop souvent, à baptiser abstraite, parce que l'oeuvre n'est pas immédiatement identifiable. Lucien BEYER a fait partie de cette équipe du groupe « Témoignage » dont l'animateur était Marcel MICHAUX et d'où ne sont sorties que des vedettes, quelques unes des figures les plus spécifiques d'un art à la fois contemporain dans ses ambitions et français dans sa mesure. René BRETEAU, qui fut le premier à réunir ces artistes, a noté quelques souvenirs émus de sa première rencontre avec Bertholle, Beyer, Le Moal, Manessier, Etienne Martin, Stahly. J'ouvrais une boutique rue des Canettes, au 9. J'y présentais des ouvrages d'artisans, des oeuvres de camarades de l'école et mes travaux. C'était triste. Le fils du maire potier BEYER venait chaque jour me donner de son temps, nous parlions peu, il n'a jamais été bavard, moi non plus. Lui, connaissait des jeunes, voulait me les faire rencontrer ; il savait que je les aimerais... Un soir, nous sommes partis de la rue des Canettes pour la rue du Pot-de-fer. Au fond d'une vieille cour très émouvante, dans une vieille maison très délabrée, nous avons passé une porte ouverte sur un entassement de pierres, de bois et de toiles qui nous accrochaient de partout dans le noir... Cette nuit-là peut-être j'ai recommencé d'espérer et de croire. Au petit matin, j'ai dit que nous allions montrer ce qu'ils avaient fait. Je suis revenu rue des Canettes pour m'en occuper. J'ai fait le vide dans ma boutique et leur ai donné les cimaises pour d'inoubliables succès... La rue des Canettes a connu la foule en 1938, la rue Bonaparte en 1939. Puis, ce fut la guerre et le dispersement. » Plus tard, outre sa participation au salon de Mai, aux Surindépendants, BEYER, devait exposer à la Galerie Jeanne BUCHER, en même temps que Reichel, de Staël, Chapoval, Chauvin, Lanskoy, Singier, etc. Mais, si son activité d'artiste est intense, sa participation à des manifestations ou a des expositions, depuis, est quasiment nulle. Aussi, une rétrospective de trente années de peinture est-elle non seulement justifiée, aujourd'hui, mais vraiment indispensable pour enfin mesurer l'étendue d'une oeuvre bien située dans le contexte de son temps. Peinture moderne certes, par ses tempos, ses libertés, sa perception en profondeur de la vie française, dirions-nous, pour son équilibre, ses harmonies savantes, sa suavité. On peut, parfois, songer à Hubert Robert, ou mieux encore à Claude Gellé dans ses découpes sobres et amples d'architectures qui façonnent des zones de lumière, distribuent des plans d'activités aquatiques et végétales, ou encore à Poussin, au Poussin des frondaisons enchantées, devant ces déploiements superbes et généreux de verdure, tantôt profondément ancrée dans les replis de la nuit, tantôt joliment offerte aux fêtes du soleil dans des mouvements continus et larges. C'est une peinture nerveuse, foisonnante et rapide, avec des lacis graphiques vagabondants dans l'espace ; elle traduit des odeurs, des instants, une perception intense et active de la vue à son stade vital. François FABIAN.

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Lucien BEYER (1908-1983)

Composition

Huile sur toile
Format : 46 x 55 cm
Signée en bas

Provenance :
- Galerie Yves Jaubert, Paris
- Collection privée, paris

Tableau en parfait état. Sans cadre

Vendu avec facture et certificat d'authenticité
Envoi rapide et soigné avec assurance.

Transposés en termes plastiques, les aspects de la vie végétale aquatique, cette action des forces qui créent les reliefs, les grandes lignes du paysage, le travail incessant qui modèle, creuse, ne sont pas nécessairement liés suivant ce que les apparences de la réalité nous proposent. C'est dire que la transposition d'une certaine réalité naturelle sera très largement conditionnée par des rythmes qui émanent du scripteur (du peintre) et qui le lient plus intimement aux actions mêmes de cette vie permanente. Liens non seulement visuels, donc, mais peut-on dire, presque charnels : où les spasmes du soleil, ses légions innombrables, les lacs de la nuit et l'eau vive du feu sont les miroirs d'une autre vie plus obscure et mal nommée qui intéresse le peintre à travers ce que son regard enregistre. La peinture de BEYER s'inscrit dans cette perception nouvelle du monde ambiant qu'on aurait tendance, trop souvent, à baptiser abstraite, parce que l'oeuvre n'est pas immédiatement identifiable. Lucien BEYER a fait partie de cette équipe du groupe « Témoignage » dont l'animateur était Marcel MICHAUX et d'où ne sont sorties que des vedettes, quelques unes des figures les plus spécifiques d'un art à la fois contemporain dans ses ambitions et français dans sa mesure.
René BRETEAU, qui fut le premier à réunir ces artistes, a noté quelques souvenirs émus de sa première rencontre avec Bertholle, Beyer, Le Moal, Manessier, Etienne Martin, Stahly. J'ouvrais une boutique rue des Canettes, au 9. J'y présentais des ouvrages d'artisans, des oeuvres de camarades de l'école et mes travaux. C'était triste. Le fils du maire potier BEYER venait chaque jour me donner de son temps, nous parlions peu, il n'a jamais été bavard, moi non plus. Lui, connaissait des jeunes, voulait me les faire rencontrer ; il savait que je les aimerais... Un soir, nous sommes partis de la rue des Canettes pour la rue du Pot-de-fer. Au fond d'une vieille cour très émouvante, dans une vieille maison très délabrée, nous avons passé une porte ouverte sur un entassement de pierres, de bois et de toiles qui nous accrochaient de partout dans le noir... Cette nuit-là peut-être j'ai recommencé d'espérer et de croire. Au petit matin, j'ai dit que nous allions montrer ce qu'ils avaient fait. Je suis revenu rue des Canettes pour m'en occuper. J'ai fait le vide dans ma boutique et leur ai donné les cimaises pour d'inoubliables succès... La rue des Canettes a connu la foule en 1938, la rue Bonaparte en 1939. Puis, ce fut la guerre et le dispersement. » Plus tard, outre sa participation au salon de Mai, aux Surindépendants, BEYER, devait exposer à la Galerie Jeanne BUCHER, en même temps que Reichel, de Staël, Chapoval, Chauvin, Lanskoy, Singier, etc. Mais, si son activité d'artiste est intense, sa participation à des manifestations ou a des expositions, depuis, est quasiment nulle. Aussi, une rétrospective de trente années de peinture est-elle non seulement justifiée, aujourd'hui, mais vraiment indispensable pour enfin mesurer l'étendue d'une oeuvre bien située dans le contexte de son temps. Peinture moderne certes, par ses tempos, ses libertés, sa perception en profondeur de la vie française, dirions-nous, pour son équilibre, ses harmonies savantes, sa suavité. On peut, parfois, songer à Hubert Robert, ou mieux encore à Claude Gellé dans ses découpes sobres et amples d'architectures qui façonnent des zones de lumière, distribuent des plans d'activités aquatiques et végétales, ou encore à Poussin, au Poussin des frondaisons enchantées, devant ces déploiements superbes et généreux de verdure, tantôt profondément ancrée dans les replis de la nuit, tantôt joliment offerte aux fêtes du soleil dans des mouvements continus et larges. C'est une peinture nerveuse, foisonnante et rapide, avec des lacis graphiques vagabondants dans l'espace ; elle traduit des odeurs, des instants, une perception intense et active de la vue à son stade vital.
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