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Les rivalités jouent un rôle dans le sport depuis les temps anciens et font partie de l’intérêt de ce type de spectacle. Les Jeux olympiques d'hiver représentent le summum des sports d'hiver et rassemble les meilleurs athlètes du monde entier, ce qui en fait un terrain privilégié pour les enjeux et les tragédies. Nous nous sommes entretenus avec Marc Jans, notre expert en souvenirs sportifs, pour revenir sur certaines des plus grandes rivalités des Jeux olympiques d'hiver et sur les épisodes où obtenir une médaille n’était pas la priorité des athlètes.
Tonya Harding face à Nancy Kerrigan en patinage artistique féminin
Rares sont les rivalités à avoir été aussi hollywoodiennes que celle qui a opposé les patineuses américaines Tonya Harding et Nancy Kerrigan. « Tonya Harding représente bien entendu une athlète excentrique dans le monde du patinage artistique, notamment en raison de son comportement sur et en dehors de la glace », nous explique Marc Jans. Leur querelle a connu une telle notoriété qu'un film a été réalisé des décennies après que les deux protagonistes eurent cessé de s'affronter.
À l'approche des Jeux olympiques d'hiver de 1994 à Lillehammer, Harding et Kerrigan étaient concurrentes au coude à coude. Harding était déjà médaillée d'argent aux championnats du monde et championne américaine de patinage, devançant Kerrigan dans les deux épreuves, tandis que Kerrigan était médaillée de bronze aux Jeux olympiques, ayant battu Harding au cours de cette épreuve. Harding détenait également le record de la deuxième femme à avoir réussi le fameux triple axel et celui de la première Américaine à l'avoir réalisé lors d'une compétition. L’envie de réussir des deux patineuses était telle que les choses ne pouvaient que mal se terminer.
Kerrigan fut agressée avec une barre en fer lors d’un entraînement de patinage, dans le but de lui casser une jambe avant les championnats nationaux (que Harding avait alors remportés) et quelques semaines seulement avant les Jeux olympiques d'hiver de 1994. S’emparant du fait divers, les médias révélèrent que la personne qui avait planifié l'attaque contre Kerrigan n'était nul autre que Jeff Gillooly, ancien garde du corps et ex-mari de Harding. Heureusement, Kerrigan put se rétablir à temps pour les Jeux olympiques d'hiver, parvenant à se hisser à la deuxième place du podium.
Harding, qui nia d'abord toute implication, plaida coupable d'avoir eu connaissance de l’attaque, à son retour des Jeux olympiques d'hiver. Ce qui lui a valu d'être exclue de toutes les compétitions de patinage artistique aux États-Unis, mettant ainsi fin à sa carrière.

Jeux Olympiques - Grande médaille « VI. Jeux Olympiques d'hiver de 1936 à Garmisch
Canada contre les États-Unis en hockey sur glace féminin
De l’avis de Marc, le hockey sur glace est par nature un sport explosif et donc agressif, non seulement en raison de son dynamisme mais aussi en partie à cause de la rivalité entre les pays « dominants » dans ce sport, tels que le Canada et les États-Unis.
Le hockey sur glace féminin est devenu un sport olympique lors des Jeux olympiques d'hiver de 1998 à Nagano, où les États-Unis et le Canada se rencontrèrent en finale, les Américains l'emportant 3-1 sur les Canadiens. Depuis cette date, les États-Unis et le Canada se sont systématiquement retrouvés en finale de tous les JO, sauf en 2006, où le Canada a affronté la Suède et a remporté la médaille d’or, tandis que les États-Unis ont battu la Finlande et obtenu la troisième marche du podium. En fait, le Canada a conservé la médaille d'or de 2002 à 2014, jusqu'en 2018, lorsqu'une séance de tirs au but épique s'est soldée par une victoire de 3 à 2 pour l’équipe américaine.
La domination absolue des deux équipes a même remis en question, dans certains cercles, le bien-fondé du maintien du hockey sur glace féminin en tant que sport ; une affirmation réfutée par la plupart des experts comme exemple de mauvais esprit sportif et de sexisme. Il serait plus juste de dire que la rivalité entre les Canadiens et les Américains est une des grandes rencontres marquantes des Jeux olympiques et un exemple de la raison pour laquelle les rivalités font parfois ressortir le meilleur des athlètes.
La Norvège face à l'Italie en ski de fond masculin
Loin des paysages bucoliques et de l'exercice méditatif que beaucoup de gens associent au ski de fond, la déclinaison olympique a toujours été une affaire passionnante et âprement disputée. Il suffit de demander aux Norvégiens et aux Italiens, où le vainqueur a souvent été déterminé par quelques centimètres et millisecondes. Les deux nations ont connu une concurrence acharnée dans les années 90 et au début des années 2000, mais leurs victoires à l'arraché sur des kilomètres de neige ont donné lieu à certains des moments les plus palpitants de cette discipline.
Les Norvégiens ont longtemps dominé le ski de fond, aux côtés de leurs voisins nordiques, la Suède et la Finlande, ainsi que de l'Union soviétique. Ainsi, jusqu'aux Jeux olympiques de 1992 à Albertville, quasiment aucune autre nation ne s'approchait de ce quatuor, qui se relayait sur le podium tous les quatre ans. Cependant, en 1992, les Italiens ont obtenu la médaille d'argent dans trois épreuves et celle de bronze dans deux autres, chaque fois juste derrière les Norvégiens qui ont remporté l'or dans toutes les épreuves masculines. Ces victoires marquent le début des tentatives des Italiens à conquérir le trône jusqu'alors inexpugnable de la Norvège.
Les fruits des efforts des Italiens se sont concrétisés de manière poétique, lorsque l'Italie et la Norvège se sont rencontrées aux Jeux olympiques d'hiver de 1994 à Lillehammer, hébergés par la Norvège. Pour le cross-country masculin, le relais 4x10 km est considéré comme l'épreuve principale de cette discipline olympique et tous les regards étaient tournés vers cette épreuve. Jusque-là, les Norvégiens avaient raflé toutes les médailles - comme prévu - grâce à leur athlète vedette Bjørn Dæhlie qui avait remporté deux médailles d'or tandis que son compatriote Thomas Alsgaard l'avait devancé dans le 30 km en course libre.
Pourtant, le relais masculin réservait une énorme surprise. Les Norvégiens menèrent le jeu durant une grande partie de la course jusqu'au dernier quart où une stupéfiante nouvelle vigueur de l’Italien Silvio Fauner lui permit de dépasser le Norvégien Dæhlie. Ils restèrent au coude à coude jusqu'à la toute fin et devant des dizaines de milliers de fans norvégiens, Fauner parvint à franchir la ligne d’arrivée avec 0,4 seconde d'avance sur Dæhlie. Ce fut un choc et l’événement marqua le début de ce qui allait devenir une très grande rivalité entre les deux nations dans ce sport. Quatre années plus tard, ce fut au tour des Norvégiens de devancer les Italiens de quelques millisecondes lors du relais, dans une course encore plus serrée que la précédente.

Jeux Olympiques - Dan Jansen and Bode Miller - Photographie
Grishuk/Platov contre Usova/Zhulin en danse sur glace mixte
La saga sur la glace et en-dehors des patinoires entre les danseurs sur glace russes Oksana Grishuk et Sasha Platov, et le couple de patineurs mariés Maia Usova et Aleksandr Zhulin, fut un vrai mélodrame au sens propre du terme.
Grishuk, Platov, Usova et Zhulin se côtoyaient souvent, puisqu'ils étaient entraînés par la même coach, Natalia Dubova. À la veille des Jeux olympiques de 1994, les deux couples russes étaient considérés comme les favoris pour le podium. Cependant, à l'approche des JO, on apprit que Grishuk et Zhulin entretenaient une liaison. Zhulin aurait donné son alliance à Grishuk, qu'elle aurait ensuite portée lors d'un entraînement en sautoir sur une chaîne autour du cou.
Lorsque les Jeux olympiques de 1994 débutèrent, les prévisions s’avérèrent exactes : Grishuk et Platov remportèrent la médaille avec leur chorégraphie sur la chanson « Rock Around the Clock », tandis que Usova et Zhulin se classèrent deuxièmes. Pourtant, le vrai drame était à venir. Usova aurait remarqué l'alliance de Zhulin portée par Grishuk avant la compétition. Lors d'une tournée de patinage après les Jeux, Usova entra dans le restaurant Spago à Hollywood où Grishuk dînait et l’aperçut immédiatement. Usova aurait approché Grishuk par derrière - alors que cette dernière sirotait une margarita - lui aurait arraché les cheveux et projeté la tête contre le bar. L'histoire raconte qu'Usova s'est rendue dans la chambre d'hôtel de Grishuk, la porte d'à côté, en la suppliant de lui pardonner avant de demander rapidement le divorce avec Zhulin.
À ce jour, Grishuk affirme que Zhulin a utilisé leur liaison et sa proposition comme moyen de saboter sa performance aux Jeux olympiques, n'ayant jamais eu l'intention de l'épouser. Quel que soit la vérité, cette saga n’en demeure pas moins l'un des moments les plus mélodramatiques du patinage artistique.
La Suisse contre l'Allemagne en bobsleigh masculin
Bien que le bobsleigh ne soit sans doute pas le premier sport qui vous vienne à l'esprit lorsque vous pensez à de fortes rivalités, la compétition entre les équipes masculines suisses et allemandes a dominé trois décennies de ce sport.
Le bobsleigh est né en Suisse à la fin des années 1800, date à laquelle la ville de Saint-Moritz a créé le premier club de bobsleigh. En tant que berceau du bobsleigh, la Suisse était la nation dominante dans les premières années de la compétition, suivie de près par les États-Unis et l'Allemagne. Cependant, à partir des années 70, l'Allemagne a commencé à devenir un sérieux rival pour la Suisse.
L'Allemagne était alors divisée entre l'Allemagne de l'Ouest et l'Allemagne de l'Est, et les deux équipes se distinguaient dans les courses de bobsleigh avec des équipages de quatre et deux personnes. À Sapporo en 1972 et à Innsbruck en 1976, l'Allemagne de l'Ouest a obtenu la première et la deuxième place dans la première épreuve, tandis que l'Allemagne de l'Est a remporté l'or dans la seconde, et que la Suisse s'est classée troisième dans les deux épreuves. Pour les Suisses, les Jeux olympiques de Lake Placid en 1980 ont constitué un bref retour en gloire, en décrochant l'or. Toutefois, ce sera leur dernière médaille jusqu'aux années 90, car les Allemands dominèrent le bobsleigh tout au long des années 80.
Dans les années 90, les Suisses ont finalement eu raison des Allemands - au moment de l'unification de l'Allemagne - en remportant l'or aux Jeux olympiques d'hiver de 1992 et 1994. Cette même période a également vu apparaître de nouveaux rivaux, tels que l'Italie et le Canada. Les Suisses détiennent le record du plus grand nombre de médailles remportées par un pays, soit 31, alors que les Allemands (sans compter l'Allemagne de l'Est) ont remporté le plus de médailles d'or, soit 13.

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