Superbe peinture sur verre de l’artiste sénégalais Alioune Birahim FALL dit MBIDA représentant l’Arxhe de Noé. Né en 1949 à Ngaye Mékhé au Sénégal, Birahim FALL dit Mbida est décédé en 2012 à Dakar. Le décès de ce grand peintre « souvériste » a fait perdre à l’art africain l’un de ses plus grands talents. « La peinture est entrée dans sa vie comme une divine inspiration. Le seul espace d’harmonisation des paradoxes qui habite sa vie de tous les jours », s’exclamait l’un de ses amis qui le tutoyait, lors de sa dernière exposition au moi d’avril, à l’Institut français Léopold Sédar Senghor. Méconnu de la jeune génération, Birahim Fall Mbida aura marqué d’une encre indélébile, l’art « souvériste » sénégalais. Au sommet de son talent, la peinture sous-verre a connu ses lettres de noblesse. A travers cette forme d’art qui relève à bien des égards, d’une originalité sénégalaise, il a su s’ériger en ambassadeur pour son pays. Partout, à travers le monde, de par son talent, la beauté et l’originalité de ses tableaux, Mbida aura dignement représenté le Sénégal. Après des années de pratique au Sénégal,Birahim Fall Mbida a voyagé dans le monde. En Afrique, il a vécu au Burkina Faso. Cette odyssée enrichissante s’est traduite, à son retour au pays, par des tableaux d’une rare beauté, comme pour dire que « si les voyages forment la jeunesse, l’exil enrichit l’inspiration ». Peindre chez Mbida, c’est se retrouver dans un monde où tout est beauté, extase et volupté. Peintre au talent incontestable, il a toujours revendiqué un certain éclectisme. Il a touché à toutes les formes de peinture. De la toile au sous-verre, son talent est toujours impressionnant. Il aimait les couleurs, s’inspirait du paysage de sa tendre enfance, l’environnement naturel, la forêt vierge. « Je veux être compris », disait Mbida. Il voulait lever le voile entre lui et son public, après 40 ans de profession. Il ne voulait pas mourir incompris, comme Van Goh. Rongé par la maladie, Mbida sentait peut-être la fin venir sans jamais abdiquer. Il voulait vivre et mourir le pinceau à la main. Ce peintre « souvériste » a apporté une touche novatrice dans l’art du sous-verre sénégalais, grâce à son talent de dessinateur, une révolution dans le style pictural traditionnel de la peinture sous-verre sénégalaise caractérisé par les « à plat » et un dessin de style « naïf ». La peinture sous-verre de Mbida a apporté de nouvelles propositions à cette technique. Il s’est illustré à travers les belles couleurs, le sens de l’harmonie, le trait fin et bien ajusté, le respect des formes plastiques. Ses thèmes déclinés à l’infini sont des portraits de femmes, de familles, de musiciens. On retrouve aussi des personnages familiers de la peinture sous-verre sénégalaise, charretier, Baye Fall, etc. Dans son atelier au Point E, il encadrait bénévolement les élèves intéressés par la peinture sous-verre comme pour apporter un autre regard sur la peinture sous-verre. Œuvre signée et datée en bas à gauche. Peintre référencé. Envoi soigné et suivi.