Edition originale de ce roman de piraterie de Pierre Mac Orlan, illustrée par Daragnès d'un frontispice colorié au pochoir, de 22 bois en noir (11 à pleine page, 11 en bandeaux), de 11 lettrines, autant de culs-de-lampe, et d'une vignette en page de titre, répétée sur la couverture (conservée). Du tirage de tête, un des 60 sur Hollande Van Gelder Zonen (n 30), après l'exemplaire unique avec suites sur vieux Japon, et avant les 1100 sur vélin pur fil Lafuma. Exemplaire exceptionnel enrichi de : - 2 épreuves d'artistes sur papier fin contrecollées (datées de 1920) de Maximilien Vox dont une gravée par Marie Ariel, l'autre par Vox. - 1 carton d'invitation au nom de Mac Orlan, illustré d'une composition de Guy Arnoux, pour une soirée déguisée à Paris en 1921 - 1 composition gravée sur calque avec envoi au crayon de Grand Carteret à Mac Orlan - 1 carton d'invitation adressé à Pierre Mac Orlan pour un dîner "chez Michaud" - 1 feuillet comportant deux envois autographes signés de Pierre Mac au romancier et journaliste Léon Baranger (1877-1943) - 1 photographie originale (voilier amarré) - 2 bois gravés sur papier calque signés de l'illustrateur Fernand Siméon (1884-1928) - 1 lettre d'invitation pour une soirée, illustrée d'un fac-similé d'une composition de Dignimont, signée à la main par Guy Arnoux et adressée à Mac Orlan - 1 lettrine gravée sur bois sous passe-partout (non-signée) - 1 bois gravé sur papier de Chine accompagné d'une note manuscrite et de la signature au crayon de Daragnès. Relié (Bradel), plein vélin parcheminé, pièce de titre collée au dos. Tranche supérieure teintée en rouge. Couvertures conservées (sans le dos). Etat : reliure très propre. Intérieur frais. Très bel exemplaire, non-rogné. Début du xviiie siècle. Retiré à Londres, un vieil homme prend la plume afin de raconter les aventures de sa jeunesse, lorsqu'il écumait les mers des Caraïbes sous les ordres du redoutable pirate George Merry, capitaine de L'Étoile Matutine, en compagnie, entre autres, du chirurgien lettré Mac Graw, de l'ancien officier des gardes-françaises Marceau, et du galérien évadé Anselme Pitti. Après avoir évoqué son enfance misérable en Bretagne, le meurtre absurde d'une jeune fille qui le conduit à fuir à Brest, et son embarquement à bord de L’Étoile Matutine, grâce auquel, espère-t-il, il pourra « acheter la petite auberge où toutes les ressources de [sa] paisible imagination se réunissaient afin d'y réaliser le bonheur », le narrateur dépeint, en chapitres courts et dans un style lapidaire et détaché, les anecdotes qui émaillent l'existence précaire et dévoilent les tempéraments lunatiques des gentilshommes de fortune : une expédition dans le port de Veracruz ravagé par la peste, l'émotion suscitée par une miniature reproduisant un portrait de jeune fille, l'abandon de deux mutins sur une île déserte, la rencontre avec un matelot du vaisseau fantôme Le Hollandais volant, etc. Pierre Mac Orlan / Daragnès A bord de l'Etoile Matutine. Avec des gravures sur bois originales de Daragnès ‎Paris, Georges Crès et Cie (impr. Coulouma), 1920 In-8 carré, 19 x 25 cm, 92 pp., 1ff. À bord de L’Étoile Matutine est un roman de Pierre Mac Orlan publié en 1920 aux éditions Crès. Comme souvent chez Mac Orlan, le récit sera par la suite, à l'occasion de rééditions ultérieures, repris, modifié et complété (cinq chapitres supplémentaires en 1927, quatre autres en 1934, etc.). Un épilogue écrit en 1955, et resté à l'état de brouillon, atteste l'intérêt que, trente cinq ans après sa première parution, l'auteur portait encore à l'odyssée, sombre et désenchantée, de l'équipage du schooner L’Étoile Matutine. Sujet : Mac Orlan ill. Daragnes A bord de l'Etoile Matutine Roman Piraterie 1920 num.