Edition originale. L'épicier Desrues s'était enrichi d'escroqueries et empoisonna la femme et le fils de son créancier. Il fut roué vif en 1777 en place de Grève, son corps fut brûlé et les cendres dispersées. La littérature populaire en fit le prototype de l'assassin fourbe et méchant, ceci d'autant plus qu'il aurait été hermaphrodite. L'affaire causa un grand trouble dans la population, car le petit peuple voyait en lui un simple martyr, ce qui conduisit les autorités à faire diffuser des textes et images pour convaincre le public de sa culpabilité. Cailleau semble avoir été l'homme de cette propagande. Barbier IV.973. Rare exemplaire avec portrait et figures, qui à l'époque pouvaient être vendues indépendamment du volume. Un portrait en frontispice et 39 figures rempliées. Exemplaire enrichi d'un second portrait (de plein pied) contrecollé en regard du frontispice, et d'une planche supplémentaire insérée entre les pages 72-73. Relié d'époque, plein veau havane marbré, dos lisse orné, fleurons et caissons dorés, pièce de maroquin rouge mosaïquée. Tranches teintées rouges. Etat : reliure bien conservée, intérieur globalement frais, quelques rousseurs sans gravité. Bon exemplaire. Ex-libris biffé contrecollé au verso du faux-titre. [Cailleau] Vie privée et criminelle d'Antoine-François Desrues Avignon, et se trouve à Paris, chez Cailleau, 1777 in-12 (17.5 x 10 cm) ; 132pp. 1f. Sujet : Rare ouvrage de propagande Vie privée & criminelle d'Antoine-François Desrues 1777