Ce masque africain sacré, de conjuration, est issu d'un des nombreux cultes baoulé qui comprendraient sept masques. Ilest la puissante incarnation d'un être force "amwin". Ce masque pourrait être lié aux cérémonies associées aux récoltes. Des masques animaliers accompagnaient en effet toujours les masques portraits Ce modèle est doté d'un plastron garni de ibres de raphia qui dissimulait les attaches du costume du danseur. Selon la mythologie baoulé , un ancêtre royal dût sacrifier son fils pour franchir une rivière. Cet évènement est à l'origine du nom des Baoulé , Bauli,"le fils est mort". Ils représentent la majeure partie de la population de Côte d'lvoire. Les artistes d'art africain baoulé ont produit des oeuvres très élégantes et diversifiées, dont de nombreux masques. Il existe par ailleurs des masques dits "de divertissement" qui sont dansés lors de festivités déterminées. Ces objets dont les caractéristiques sont empreintes de l'influence Senoufo, ont plusieurs appellations, dont aboya ou mbotumbo et appartiennent au groupe des "êtres-force" ou amwin, intermédiaires entre Dieu et les nommes et donnés aux Baoulé par leur Créateur, tout comme les masques sacrés dont ils partagent la large mâchoire béante. I s'agirait également d'une divinité mineure du nom d' aboya.A visée propitiatoire, ces sculptures devaient constituer l'habitacle des esprits auxquels des offrandes étaient offertes et sur lesquelles des libations étaient pratiquées. Les sculptures étaient conservées dans les villages,