编号 84353961

已售出
Étienne Vacherot (1809-1897) philosophe et homme politique français - Lettre autographe signée - 1889
最终出价
€ 1
3周前

Étienne Vacherot (1809-1897) philosophe et homme politique français - Lettre autographe signée - 1889

Lettre autograph avec signatur du: Étienne Vacherot est un philosophe et homme politique français né le 29 juillet 1809 à Torcenay et mort le 28 juillet 1897 à Paris 13e. Il est en philosophie un représentant de l'éclectisme, auteur d'ouvrages sur la démocratie, sur l'histoire de la philosophie d'Alexandrie et sur les rapports entre la science et la métaphysique. Républicain sous le Second Empire, son parcours politique le conduit à se rallier progressivement au parti monarchique sous la Troisième République. Vacherot proteste contre le coup d'État du 2 décembre 1851 par Louis Napoléon Bonaparte et refuse de prêter serment au nouveau régime. Il perd son salaire de professeur et vivra, semble-t-il, assez difficilement grâce à des leçons particulières et des conférences. Il écrira : « je suis devenu républicain sous l’empire, parce que je voyais dans la république le seul gouvernement possible alors. ». L’engagement de Vacherot pour la cause républicaine se traduira par la participation à un journal politique et littéraire : L’Avenir. Dans ce journal éphémère de la libre pensée (1855), Vacherot ébauche la plupart de ses thèmes sur la démocratie et la religion. Notamment, dans une controverse avec le penseur catholique François Huet, Vacherot pose une incompatibilité fondamentale entre la théologie catholique et l’esprit démocratique. La philosophie doit triompher dans la société moderne. Elle « sape par la base l’édifice de croyances qu’elle désespère d’emporter d’assaut, use l’obstacle qu’elle n’a pu briser, ruine par une critique infatigable l’autorité qui a résisté aux grands coups de sa logique, jusqu’à ce que l’heure solennelle de la chute ait sonné. » En 1859, Vacherot publie un ouvrage intitulé La Démocratie qui vaut à son auteur un an de prison ramené à trois mois en appel (Vacherot fera ses trois mois à Sainte-Pélagie), une forte amende et la privation de ses droits politiques. Bien que défendu par Émile Ollivier, le philosophe est condamné pour attaques contre les droits et l’autorité de l’Empereur, le principe de propriété, et la religion. Ce livre peut être considéré comme le « bréviaire du parti républicain » sous l'Empire. Dans le cadre du Mouvement pour la liberté et les droits du peuple, il est traduit au Japon dès 1884 par le démocrate Nakae Chômin sous le titre Jichiseiron (Sur le gouvernement autonome). Le 7 mars 1868, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques pour succéder à Victor Cousin. Maire du Ve arrondissement de Paris pendant le siège, Étienne Vacherot est élu, le 8 février 1871, représentant de la Seine à l'Assemblée nationale. Il est un des trois députés de Paris qui acceptèrent les préliminaires de paix et, contre l'attente du parti républicain, il prend place au Centre gauche et se signale par sa modération : Vacherot veut une politique centriste. Sur la situation française après 1870, Vacherot écrit : « J’aurais vu tomber l’empire avec satisfaction sans les désastres d’une guerre qu’il a provoquée, sans y être préparé. J’ai salué sans enthousiasme l’avènement révolutionnaire de la république en pleine invasion. J’étais pour la guerre à outrance, et, sans croire à la légende de la république sauvant la France en 92, j’espérais mieux de notre peuple et de notre gouvernement républicain. ». La commission des Trente présidée par Batbie, en mars 1874, réunie dans une des salles du Musée de Versailles, vice-président De Talhouët, d'après un dessin de G. Janet et un croquis de Pelcoq gravure Amédée Daudenarde. Vacherot soutient jusqu'au bout le gouvernement d'Adolphe Thiers et donne sa démission de maire après le 24 mai 1873. Un an plus tard, il se rallie au ministère de Broglie et accepte de faire partie de la deuxième commission des Trente, d'où la minorité républicaine se trouve exclue. Il soutient la loi de reconstitution du Conseil supérieur de l'instruction publique et celle de la liberté de l'enseignement supérieur, adopte l'amendement Wallon et l'ensemble des lois constitutionnelles. Après la séparation de l'Assemblée en 1876, Étienne Vacherot, toujours républicain, paraît renoncer à la vie politique, mais il continue à collaborer à la Revue des deux Mondes, où ses jugements sévères sur le parti républicain font sensation : Vacherot craint une poussée des mouvements extrémistes républicains et ne voit pas les républicains modérés réagir. À plusieurs reprises, il est le candidat des droites – alors même qu’il se dit encore républicain – au Sénat. Le duc de Broglie lui déclare « Vous n’êtes pas de la Droite, mais vous me permettrez de vous porter sur notre liste ». En janvier 1880, sa candidature n'obtient que 11 voix au premier tour de scrutin et est abandonnée au deuxième tour. Le 23 juin 1881, il réunit 114 voix contre 130 obtenues par le candidat républicain, Émile Deschanel. À l'élection du 8 janvier 1882, son nom, mis encore en avant par la Droite, ne recueille que 13 voix sur 202 votants. Accentuant de plus en plus ses opinions nouvelles dans le sens monarchique, Vacherot fait diverses campagnes contre les chefs de la politique républicaine dans Le Figaro et Le Soleil (1883-1884). C’est avec sa participation avec la revue Le Correspondant que Vacherot officialise son ralliement au mouvement orléaniste et devient une référence intellectuelle. En 1892, Vacherot fait paraître La démocratie libérale qui reprend en grande partie des articles parus au cours des années précédentes et qui se présente comme un correctif à La Démocratie. Vacherot reconnaît qu’il n’a pas suffisamment précisé la dimension libérale dans son livre de 1859 : une démocratie a besoin d’être encadrée notamment par une Constitution bien faite. C’est par désillusion, moins pour l’idée républicaine que pour la pratique républicaine, que Vacherot adhère au mouvement monarchiste. Vers la toute fin de sa vie, Vacherot, d’après Léon Ollé-Laprune qui lui succède à l'Académie des sciences morales et politiques16, travaille encore à la question philosophique de la justice et de la charité. Il meurt en 1897 alors même que la scène politique s’est quelque peu apaisée avec le ralliement tactique à la République de personnalités catholiques voire monarchistes, et qu’une politique d’apaisement est en place. Bon état. Voire les photos. #B912

编号 84353961

已售出
Étienne Vacherot (1809-1897) philosophe et homme politique français - Lettre autographe signée - 1889

Étienne Vacherot (1809-1897) philosophe et homme politique français - Lettre autographe signée - 1889

Lettre autograph avec signatur du:

Étienne Vacherot est un philosophe et homme politique français né le 29 juillet 1809 à Torcenay et mort le 28 juillet 1897 à Paris 13e.

Il est en philosophie un représentant de l'éclectisme, auteur d'ouvrages sur la démocratie, sur l'histoire de la philosophie d'Alexandrie et sur les rapports entre la science et la métaphysique. Républicain sous le Second Empire, son parcours politique le conduit à se rallier progressivement au parti monarchique sous la Troisième République.

Vacherot proteste contre le coup d'État du 2 décembre 1851 par Louis Napoléon Bonaparte et refuse de prêter serment au nouveau régime. Il perd son salaire de professeur et vivra, semble-t-il, assez difficilement grâce à des leçons particulières et des conférences. Il écrira : « je suis devenu républicain sous l’empire, parce que je voyais dans la république le seul gouvernement possible alors. ».

L’engagement de Vacherot pour la cause républicaine se traduira par la participation à un journal politique et littéraire : L’Avenir. Dans ce journal éphémère de la libre pensée (1855), Vacherot ébauche la plupart de ses thèmes sur la démocratie et la religion. Notamment, dans une controverse avec le penseur catholique François Huet, Vacherot pose une incompatibilité fondamentale entre la théologie catholique et l’esprit démocratique. La philosophie doit triompher dans la société moderne. Elle « sape par la base l’édifice de croyances qu’elle désespère d’emporter d’assaut, use l’obstacle qu’elle n’a pu briser, ruine par une critique infatigable l’autorité qui a résisté aux grands coups de sa logique, jusqu’à ce que l’heure solennelle de la chute ait sonné. »

En 1859, Vacherot publie un ouvrage intitulé La Démocratie qui vaut à son auteur un an de prison ramené à trois mois en appel (Vacherot fera ses trois mois à Sainte-Pélagie), une forte amende et la privation de ses droits politiques. Bien que défendu par Émile Ollivier, le philosophe est condamné pour attaques contre les droits et l’autorité de l’Empereur, le principe de propriété, et la religion. Ce livre peut être considéré comme le « bréviaire du parti républicain » sous l'Empire. Dans le cadre du Mouvement pour la liberté et les droits du peuple, il est traduit au Japon dès 1884 par le démocrate Nakae Chômin sous le titre Jichiseiron (Sur le gouvernement autonome).

Le 7 mars 1868, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques pour succéder à Victor Cousin.

Maire du Ve arrondissement de Paris pendant le siège, Étienne Vacherot est élu, le 8 février 1871, représentant de la Seine à l'Assemblée nationale. Il est un des trois députés de Paris qui acceptèrent les préliminaires de paix et, contre l'attente du parti républicain, il prend place au Centre gauche et se signale par sa modération : Vacherot veut une politique centriste.

Sur la situation française après 1870, Vacherot écrit :

« J’aurais vu tomber l’empire avec satisfaction sans les désastres d’une guerre qu’il a provoquée, sans y être préparé. J’ai salué sans enthousiasme l’avènement révolutionnaire de la république en pleine invasion. J’étais pour la guerre à outrance, et, sans croire à la légende de la république sauvant la France en 92, j’espérais mieux de notre peuple et de notre gouvernement républicain. ».
La commission des Trente présidée par Batbie, en mars 1874, réunie dans une des salles du Musée de Versailles, vice-président De Talhouët, d'après un dessin de G. Janet et un croquis de Pelcoq gravure Amédée Daudenarde.

Vacherot soutient jusqu'au bout le gouvernement d'Adolphe Thiers et donne sa démission de maire après le 24 mai 1873. Un an plus tard, il se rallie au ministère de Broglie et accepte de faire partie de la deuxième commission des Trente, d'où la minorité républicaine se trouve exclue. Il soutient la loi de reconstitution du Conseil supérieur de l'instruction publique et celle de la liberté de l'enseignement supérieur, adopte l'amendement Wallon et l'ensemble des lois constitutionnelles.

Après la séparation de l'Assemblée en 1876, Étienne Vacherot, toujours républicain, paraît renoncer à la vie politique, mais il continue à collaborer à la Revue des deux Mondes, où ses jugements sévères sur le parti républicain font sensation : Vacherot craint une poussée des mouvements extrémistes républicains et ne voit pas les républicains modérés réagir.

À plusieurs reprises, il est le candidat des droites – alors même qu’il se dit encore républicain – au Sénat. Le duc de Broglie lui déclare « Vous n’êtes pas de la Droite, mais vous me permettrez de vous porter sur notre liste ». En janvier 1880, sa candidature n'obtient que 11 voix au premier tour de scrutin et est abandonnée au deuxième tour. Le 23 juin 1881, il réunit 114 voix contre 130 obtenues par le candidat républicain, Émile Deschanel. À l'élection du 8 janvier 1882, son nom, mis encore en avant par la Droite, ne recueille que 13 voix sur 202 votants.

Accentuant de plus en plus ses opinions nouvelles dans le sens monarchique, Vacherot fait diverses campagnes contre les chefs de la politique républicaine dans Le Figaro et Le Soleil (1883-1884). C’est avec sa participation avec la revue Le Correspondant que Vacherot officialise son ralliement au mouvement orléaniste et devient une référence intellectuelle. En 1892, Vacherot fait paraître La démocratie libérale qui reprend en grande partie des articles parus au cours des années précédentes et qui se présente comme un correctif à La Démocratie. Vacherot reconnaît qu’il n’a pas suffisamment précisé la dimension libérale dans son livre de 1859 : une démocratie a besoin d’être encadrée notamment par une Constitution bien faite. C’est par désillusion, moins pour l’idée républicaine que pour la pratique républicaine, que Vacherot adhère au mouvement monarchiste.

Vers la toute fin de sa vie, Vacherot, d’après Léon Ollé-Laprune qui lui succède à l'Académie des sciences morales et politiques16, travaille encore à la question philosophique de la justice et de la charité. Il meurt en 1897 alors même que la scène politique s’est quelque peu apaisée avec le ralliement tactique à la République de personnalités catholiques voire monarchistes, et qu’une politique d’apaisement est en place.

Bon état.
Voire les photos.

#B912

设置搜索提醒
设置搜索提醒,以便在有新匹配项目时随时收到通知。

该物品出现在

                                        
                                                                                                    
                    
                                        
                                                                                                    
                    
                                        
                                                                                                    
                    

如何在Catawiki上购买

详细了解我们的买家保障

      1. 发现奇珍异品

      饱览数以千计的专家精选的稀奇物品。查看每件稀奇物品的照片、详情和估价。 

      2. 设置最高出价

      找到您喜欢的物品并设置最高出价。您可以关注拍卖直到最后,也可以让系统为您出价。您只需设置可接受的最高出价。 

      3. 安全支付

      当您付款拍下心仪的稀奇物品后,我们会确保货款的安全,直至物品安然交付与您。我们使用受信赖的支付系统来处理所有交易。 

有类似的东西要出售吗?

无论您是在线拍卖的新手还是专业销售,我们都可以帮助您为您的独特物品赚取更多收入。

出售您的物品