Jan Bucquoy (1945). Lithographie en couleurs d'après l'œuvre originale slipo artistique. Litho éditée suite à la réouverture du musée en 2009. Cette lithographie tirée d'après l'oeuvre originale exposée à l'occasion du Musée du slip en 1990. Intitulée: Gerald Ford (1913-2006). L'oeuvre mise en vente est unique car elle est signée par Jan Bucquoy en bas à droite. L'oeuvre en elle-même mesure 30 x 40 cm. Livrée dans un cadre léger en plastique afin de faciliter son envoi. Le cadre mesure 33 x 43 cm. Les photos font partie de la description. Jan Bucquoy, né le 16 novembre 1945 à Harelbeke (province de Flandre-Occidentale), est un artiste post-surréaliste belge et situationniste. Metteur en scène de théâtre, scénariste de bande dessinée, réalisateur de cinéma et auteur de nombreux happenings4, il est surtout connu pour ses interventions intrépides à la télévision, son coup d'État annuel à Bruxelles et ses musées plus ou moins durables, tel que le Musée de la femme — où des femmes nues étaient exposées — ou le Musée du slip, installé au premier étage du Dolle Mol, célèbre café libertaire de Bruxelles qu'il anima durant de nombreuses années. LE MUSÉE DU SLIP BELGE Une initiative très culottée pour défendre (l'égalité?), l'art et la culture... J'aimerais bien qu'un de vos slips figure parmi notre riche collection. Nous aimerions, de ce fait, honorer votre habit le plus intime par une place de choix dans notre musée qui est unique au monde (...). Nous n'acceptons que les slips usagés et lavés. Après un premier mailing, Jan Bucquoy, artiste polyvalent (on lui doit, entre autres, quelques quarante bandes dessinées, dont «Le Bal du rat mort» et «Les Chemins de la gloire», prix de la meilleure BD belge en 1980 et 1987), fondateur et conservateur de ce nouveau musée bruxellois très particulier, est, aujourd'hui, à la tête d'une petite centaine de dessous intimes de personnalités connues... et ce n'est qu'un début, car un second mailing sera envoyé prochainement aux grands noms du monde artistique et politique, afin d'étoffer la collection. Epinglé sur les murs blancs de son grand atelier, l'inventaire est riche et parfois provoquant: minis, maxis, peints ou servant de support poétique à une autodérision férocement créative de la part des généreux donateurs, les slips de ce curieux musée sortent de leur rôle réducteur pour vous raconter leur histoire. De la couche-culotte d'un bébé (Boris aura vingt ans en l'an 2000) au slip de sa mère (Le slip que je portais le jour de la naissance de Boris), du caleçon du député français Yves Frémion (Vert européen) au bocal rempli de slips de l'artiste Elysée Serrat (confiture de slips), d'un calebar dédicacé par l'artiste Mariën à celui de Michel-Antoine Burnier, directeur de la rédaction du magazine français «Actuel», les dessous défilent dans une palette de formes suggestives et d'interpellations bavardes. Slips en coton à poche kangourou, caleçons fleuris, petites culottes de dentelle blanche ou noire (la collection présente un «slip de deuil anonyme, subtilisé lors de l'enterrement de Gainsbourg»), dessous fantaisistes ou brodés, slips blancs conventionnels soulignant les attributs virils (les petites fleurs et autres cochons roses imprimés peuvent détourner l'attention du contenu), boxers ou bas de lingerie froufroutante, dessous sportifs ou tendrement aguichants, la collection ne manque pas d'attraits conventionnels et sert la cause de l'art et de la culture car, d'ici peu, le musée sera repris dans le catalogue des musées nationaux, ce qui me permettra de guider des cars entiers de Japonais en visite dans notre belle capitale. Plus angoissants, le slip pendu ou le slip assassiné, le slip inconnu, les slips mis en cage tentant de s'échapper au travers des barreaux (le prisonnier s'échappe) ou une commode vide... représentant l'horreur absolue d'«un monde sans slips» et... l'arme d'un raisonnement. Le musée, en effet, ne présente pas seulement une collection de slips affichés sous verre; il propose aussi des créations slipo-artistiques, sorties de l'imagination fleurie et quelque peu anarchiste de Jan Bucquoy comme les «Vingt-quatre bédouins bleus avec le slip de Jan Bucquoy sur la tête» ou, dans le même registre, les «American Presidents with the Underwear of Jan Bucquoy on their Head». S'il est vrai qu'il est parfois nécessaire de s'échapper des débats vaseux, de balayer les conventions artistiques faites de soumission et d'hypocrisie élevée au rang des beaux-arts, certains considèrent que Jan Bucquoy pousse le bouchon un peu loin. Interdit d'antenne à la BRT et faisant l'objet d'une information judiciaire pour injure et offense à la personne du Roi (très férocement égratignée tout comme d'autres mythes nationaux dans ses revues Belge et Dol, les journaux européens et vulgaires qualifiés d'orduriers par beaucoup), Jan Bucquoy n'estime pas être un obsédé sexuel. Le but de mon musée est avant tout un acte de courage politique. Le slip est la dernière barrière de l'inégalité. Tombé, les hiérarchies n'existent plus: tous les hommes et toutes les femmes sont égaux. On peut enfin poser un regard neuf sans compromission sur ceux qui nous entourent. La société a besoin d'être interpellée de cette façon pour éviter la sclérose et se libérer de ses conditionnements. Refuser ou répondre à mes demandes de slips témoigne de l'ouverture d'esprit et de la tolérance de la société. C'est un excellent baromètre sociologique.