Bonjour Je propose une œuvre romantique de la fin du XIXème siècle représentant un retour des champs sur un cours d'eau dans une ambiance crépusculaire. Cette œuvre typique et authentique de l'École française dans le département de la Gironde (F), lieu de prédilection du peintre. Ce paysage de rivière est animé par un bac transportant des paysans, une récolte des meules de foin sur une charrette attelé à un cheval de trait, un bovin, ainsi qu'un passeur chargé d'entretenir et de véhiculer son bac. Un gué est une chaussée immergée construite par l'homme sans s'embourber ni être emporté par le courant. C'est aussi l'endroit que les animaux empruntaient pour franchir les rivières peu profondes jusqu'à la fin du XIXème siècle. Un bac pouvait mesurer jusqu'à 17 mètres de long sur 4 mètres de large, garnie d'une traille avec une corde de direction. Ce bac (appelé aussi gué) très robuste pouvait contenir jusqu'à 80 individus ou l'équivalent de 15 chevaux. Dimensions du cadre : 70 cm x 53 cm Dimensions de l'œuvre : 58 cm x 40 cm Cette huile sur bois située vers 1890 est en magnifique état sans restauration apparente. L'œuvre a été nettoyé par un professionnel, un vernis satin anti-uv (Sennelier) a été appliqué. Le cadre probablement d'origine a été restauré puis un recouvrement de dorure a été posé. Gaston GUIGNARD (1848-1922) appartient à l'école bordelaise. Il étudie dans l'atelier du peintre Jules-Jean FERRY, avant de suivre l'enseignement d'Henri GERVEX et de Ferdinand HUMBERT. Il débute au Salon de 1874 et se révèle peintre de portraits, de paysages, d'animaux et de scènes militaires. Il reçoit la médaille d'honneur à l'Exposition internationale de Nice en 1883 pour la toile intitulée "Réquisitions en Beauce" lors de la campagne militaire de 1870-1871. L'œuvre intitulée "Au verger" (1884) est récompensée d'une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1889 à PARIS. Il est membre de la délégation de la Nouvelle Société Nationale des Beaux-Arts. Il y expose un nombre important de paysages inspirés par sa région bordelaise. Il est un des premiers peintres français à explorer le marché argentin avec une exposition à Buenos Aires en 1906, suivie d'une autre exposition à Rio de Janeiro en 1908. Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1891.