8 voitures neuves - 1:43 - collection Atlas / Moulinsart -certificats d'authenticité- dans leur plexiglas d'origine. - N°4 - Taxi Checker - " Tintin en Amérique" Le taxi qui apparaît dans les toutes premières pages de Tintin en Amérique nous rappelle sans aucun doute une limousine Checker datant du début des années 20. Créée en 1922 par Morris Markin, russe d’origine, tailleur de son état et que rien ne prédestinait à se lancer dans ce créneau de l’industrie automobile, alors ignoré par les constructeurs américains, la Checker Cab Manufacturing Company équipa pendant plus d’un demi-siècle la ville de Chicago de ses taxis dont le confort est resté légendaire et jamais égalé. LA VOITURE QUI À INSPIRÉ HERGÉ : Marque : Checker (carrosserie) Modèle : Limousine Année: vers 1923 Lieu de production : Kalamazoo, Michigan DÉTAILS FIDÈLES : Calandre : Hergé s’inspira des styles et de l’état de l’art de l’époque pour créer son célèbre taxi. Carrosserie : Le style retenu par Hergé est celui très populaire de la limousine (sedan en anglais). Tintin et Milou y sont d’ailleurs confortablement installés. Se distinguant des fameux Yellow Cabs américains, Hergé peindra son taxi en bleu au lieu du jaune qu’il utilisera néanmoins à la place du blanc traditionnel de la bande à damier (checker en anglais). Conduite à droite : Le volant du taxi dessiné dans Tintin en Amérique se trouve à droite. Bien qu’à cette époque, en Amérique, la conduite à gauche était de mise, on peut penser qu’Hergé a fait fi de la réalité afin de mettre Tintin en évidence tout en respectant le sens de lecture des images. Marchepied : Deux grands marchepieds caractéristiques aux véhicules de l’époque. Au risque de sa vie Tintin et Milou s’y sont installés pour tenter d’arrêter le fuyard. Roue de secours : Comme sur celui de la Checker Company, la roue de secours figure bien à l’arrière du taxi créé par Hergé. Outre le cric, on peut constater que le kit de premier secours des taxis de Chicago comporte une scie ! Grâce à elle d’ailleurs, Tintin et Milou s’échapperont sans encombre du piège de leur ravisseur. -N°6 - La 2 CV - "L'Affaire Tournesol" (1956) Plongés dans la plus grande perplexité à la vue d’un camion laitier dont toutes les bouteilles se sont brisées devant la grille du château de Moulinsart, Tintin et le Capitaine Haddock tressaillent lorsque retentit un puissant coup de frein et que s’arrête pile devant eux la 2CV des Dupondt. Mal accueillie par la presse spécialisée lors de sa mise sur le marché français en 1949, la 2CV ne tarda cependant pas à connaître un énorme succès populaire. Passe-partout, robuste, et très peu coûteuse, la plus atypique des Citroën fut la voiture minimale par excellence et répondit parfaitement à la définition qu’en donna Pierre Boulanger, son principal concepteur. LA VOITURE QUI À INSPIRÉ HERGÉ : Marque : Citroën Modèle : 2CV Année : 1949 Vitesse max. : 65km/h Boîte de vitesse : 4 rapports Cylindrée : 375 cm3 Poids : 495Kg. DÉTAILS FIDÈLES : Aménagement intérieur : L’équipement est sobre et rudimentaire. Il est vrai que ce gros bourdon joufflu est fonctionnel. Le cahier des charges stipulait : capable chargée pleine d’oeufs, de traverser un champ de labour sans en casser un seul. Carrosserie : Sa forme 4 roues sous un parapluie fit qu’on lui reprochait d’être très laide ! Le Directeur Général, M. Pierre Boulanger, homme d’une taille respectable, rejetait systématiquement tous les prototypes dans lesquels il ne pouvait être à l’aise lorsqu’il portait son chapeau. À voir les Dupondt à l’œuvre, la 2CV est une réussite. Couleur : En 1955, quand Hergé la fit apparaître pour la première fois dans L’Affaire Tournesol, la 2CV n’existait qu’en gris métallisé. Hergé lui optait pour le vert qui figura dans la gamme des couleurs à partir de fin 1960. Vitres : L’aération se fait notamment grâce aux demi-glaces basculantes à l’avant. Petit détail dans une vignette de L’Affaire Tournesol, la demi-glace de la portière avant gauche semble avoir disparue. -N°7 - La Jeep rouge - "Tintin au pays de l'or noir" (1950) M comme Military et C comme Civilian : Produite à plus de trois cents mille exemplaires entre fin 1941 et mi-45, la jeep connue sous l’appellation MB tint un rôle de premier plan, en tant que véhicule à tout faire, pendant la deuxième guerre mondiale. Notamment identifiable par sa roue de secours placée à l’arrière, la MB donna naissance en 1946 à la CJ-2A, qu’Hergé mit en scène dans Objectif Lune. Au Khemed, alors qu’ils sillonnent le désert à la recherche de Tintin, les Dupondt tombent sur celui-ci en pleine tempête de sable. Mais à peine est-il monté à bord de la jeep des deux policiers que, brisés de fatigue, conducteur et passagers s’endorment, sans cesser pour autant de rouler... LA VOITURE QUI ÀA INSPIRÉ HERGÉ : Marque : Willys Modèle : MB Année : 1943 Poids : 2.268 lbs Nombre d’unités produites : 335.531 La Jeep aurait emprunté son nom à Eugène le Jeep, une créature étrange qui apparaît dans une BD créée par E.C. Segar, l’auteur de Popeye. DÉTAILS FIDÈLES : Pare-chocs : Le modèle reprend les détails de pare-chocs à l’arrière qui sont caractéristiques à la Jeep. Certains modèles militaires ont en outre à l’arrière un pare-chocs central situé entre les deux pare-chocs en forme de demi cercle. Carrosserie : Le modèle qui a inspiré Hergé pour dessiner la jeep dans Tintin au pays de l’or noir est celui de la version militaire qui se distingue par ses équipements (jerrycan) et certains variantes comme par exemple la localisation à l’arrière de la roue de secours. Couleur : Hergé colora sa jeep en rouge et non dans le fameux vert kaki afin de lui conférer la plus grande présence possible dans les vastes étendues désertiques où elle allait évoluer. Phares : Hergé ne reproduisit pas avec une rigoureuse fidélité la jeep et l’absence sur la Jeep des Dupondt des feux de position en cas d’alerte (blackout headligth) en témoigne. -N°22 - La Citroën 15 - "L'Affaire Tournesol" (1956) À Nyon, la voiture de deux agents secrets bordures démarre en trombe et manque d’écraser Tintin, Haddock et Milou qui se rendent chez le professeur Topolino. Quelques instants plus tard, la maison du Professeur explose ! La presse rapporte que des fragments de bombe ont été trouvés sur les lieux. Cette voiture est une Citroën 15/6. En 1938, Citroën lança une luxueuse traction avant. Sa vitesse de pointe (100km/h) et son excellente tenue de route lui valurent d’être surnommée reine de la route. La traction fut aussi la limousine des gangsters (drôle de coïncidence) : le gang des tractions sévissait dans les années 1950. LA VOITURE QUI À INSPIRÉ HERGÉ : Marque : Citroën Modèle : 15/6 Année : 1952 Vitesse : 100km/h de moyenne 135km/h chrono Cylindrée : 2867 cm3 Moteur : 15cv/6 cylindres en ligne DÉTAILS FIDÈLES : Carrosserie : Hergé et ses collaborateurs ont fidèlement respecté la ligne de cette grosse berline à la carrosserie noire, n’oubliant pas de reproduire la malle rectangulaire qui fit son apparition à l’arrière du véhicule en 1952 ! Portes : Détail qui a son importance, la poignée de la porte avant-droite est dans une vignette placée au dessous du jonc latéral alors que dans une autre, elle est placée au-dessus du jonc ce qui est la norme pour la 15/6 commercialisée par Citroën. Roues : La 15/6 conduite par Stefan, l’agent secret bordure, est montée de roues Pilote ivoire qui équipaient alors les modèles 15/6 de Citroën. Pare-chocs : Le modèle de 1952 marque aussi la venue de gros pare-chocs qui équipent dorénavant la 15/6. -N°23 - La voiture accidentée - "Le Crabe aux pinces d'or" (1953) Tintin est témoin de l’enlèvement du Capitaine Haddock alors qu’il s’apprêtait à le rejoindre sur les quais du port de Bagghar. Il s’ensuit une course poursuite qui oblige Tintin à sauter dans la première auto venue pour ne pas être lâché ! Pas de chance, cette voiture remorquée par une dépanneuse roule dans le sens opposé de la direction prise par les ravisseurs du malheureux capitaine Haddock. La voiture qu’emprunte Tintin pour quelques instants est selon toute vraisemblance inspirée de l’Amilcar Compound. Hergé se serait également inspiré de l’Imperia une voiture de fabrication belge. LES VOITURES QUI ONT INSPIRÉ HERGÉ : - AMILCAR COMPOUND / 1938 Vitesse : 100 à 120 km/h Cylindrée : 1185cc Poids : 770 à 820kg - IMPÉRIA TA-7B / 1937 Cylindrée : 995 cc Moteur : 4 cyl. DÉTAILS FIDÈLES : Carrosserie : Pour dessiner la voiture au volant de laquelle s’installe Tintin, Hergé et ses collaborateurs ont respecté la ligne de cette Amilcar Compound à quelques différences près. Portes : Détail qui a son importance, la poignée de la porte de la voiture dessinée est située à l’arrière de la porte indiquant une ouverture de l’arrière vers l’avant alors que les modèles commercialisés (Amilcar) ont la poignée à l’avant, la porte s’ouvrant de l’avant vers l’arrière. Conduite : Conduite à gauche ! Hergé colle à la réalité, en outre Tintin dans l’action vient de la gauche et peut ainsi sauter dans la voiture et se trouver immédiatement au volant. Habitacle/Sièges : Le modèle est appelé compound comportant 2 portes mais quatre places. Il ne s’agit pas vraiment d’un coupé ni d’une vrai berline. Ailettes de ventilation : Les ailettes de ventilation de l’Amilcar sont verticales alors que les ailettes de la voiture accidentée du Crabe aux pinces d’or sont horizontales comme semble-t-il sur l’Impéria. -N°24 - La dépanneuse Luxor - "Le Crabe aux pinces d'or" (1953) Rrrrreuh, il s’agit bien d’un coup de klaxon. Tintin prisonnier de cette voiture remorquée par la dépanneuse Luxor cherche à en descendre immédiatement. Le conducteur averti par son convoyeur ne tarde pas à arrêter sa dépanneuse... Tout en ne correspondant à aucun modèle connu, la dépanneuse Luxor présente une certaine similitude de ligne avec un camion léger d’origine américaine. Il s’agit du Matford V8-75, un véhicule utilitaire que le constructeur américain Ford lança sur le marché français trois ans après s’être associé, en 1934, avec le constructeur alsacien Mathis. LA VOITURE QUI À INSPIRÉ HERGÉ : Marque : Ford Modèle : Matford V8-75 Année : 1934 à 1937 Moteur : V8 de 2,2 l. Cylindrée : 2229 cm3 Poids : 1380 kg à nu DÉTAILS FIDÈLES : Carrosserie : Un look définitivement américain ! Il ne fait aucun doute qu’Hergé a voulu représenter un véhicule de conception plutôt américaine. Ce type de véhicule était assez populaire en Belgique dans les années 30. Phares et cabine : Détail qui a son importance les phares sont montés sur les ailes ce qui laisse penser à une fabrication d’avant 1937 car par la suite les phares seront intégrés dans les ailes. La cabine est sommaire caractéristique d’un véhicule utilitaire léger. Calandre / pare-choc / ouies du capot : La calandre au profil incurvé , les ailettes de ventilation du capot moteur (qui sont droites) et le pare-choc ne nous permettent pas de sélectionner tel constructeur plutôt qu’un autre. Il s’agit d’un tutti frutti à la Hergé. Le modèle Matford 1937 présente une calandre au profil bombé. - N°28 - La caravane - "L'Île Noire" (1966) Tintin lancé à la poursuite de deux faux monnayeurs, arrête des touristes anglais pour un lift. Il s’installe avec Milou dans la caravane et semble apprécier le paysage. Pas très longtemps car l’attache de sa caravane se brise et celui-ci dévale la pente pour finir fracassée sur un arbre ! Tintin quant à lui, échoue dans un petit étang interdit à la baignade. Cette caravane est de facture anglaise. On peut la retrouver dans le catalogue daté de 1962 des caravanes Eccles. Bob de Moor qui travaillait alors aux Studios Hergé à trouvé cette petite merveille lors d’un voyage de reconnaissance chez nos amis anglais qui lui permit de ramener en outre des croquis pour retravailler et moderniser l’Île Noire. LA VOITURE QUI À INSPIRÉ HERGÉ : Modèle : G.T. 305 Année 1962 DÉTAILS FIDÈLES : Carrosserie / porte : Bob de Moor a reproduit fidèlement cette caravane à l’exception de la porte d’entrée qu’il plaça du côté droit au lieu du côté gauche ! Dangereux dans un pays où l’on roule à gauche… L’extérieur est peint dans une couleur deux tons. La caravane reproduite par les Studios comporte 6 fenêtres alors que le plan repris dans le catalogue ne comporte que 5 fenêtres (1 seule fenêtre du côté droit) dont 4 peuvent s’ouvrir. Une originalité les feux de stop et les catadioptres sont placés plus bas que sur le modèle original. Il en est de même pour la plaque d’immatriculation. Après avoir fait monter Tintin dans la caravane tractée par sa voiture, un paisible vacancier anglais se lance aux trousses des deux faux-monnayeurs que poursuit son passager quand, en pleine montée, l’attache reliant les véhicules l’un à l’autre se rompt. - N°29 - La Triumph Herald des touristes - "L'Île Noire" (1966) Tintin n’embarque pas dans Triumph mais bien dans la caravane faute de place dans cette décapotable très en vogue à l’époque. Ce cabriolet Triumph Herald 1200 à toutes les caractéristiques d’une voiture de sport. Outre ses lignes élégantes, ce modèle était aussi économique à l’achat qu’à l’emploi. Le premier modèle Herald apparaît en 1959 avec un moteur 948cc. La publicité de l’époque mettant en avant les facultés exceptionnelles de braquage (seulement 7,7m) ! LA VOITURE QUI À INSPIRÉ HERGÉ : Marque : Triumph Modèle : Herald 1200 Année : 1961 Production : 43.295 (entre 1961 et 1970) Puissance : 1147 cc. Vitesse max.125-128 km DÉTAILS FIDÈLES : Carrosserie / portes : Il s’agit d’un coupé décapotable 2 portes, habillé par le carrossier italien Michelotti. Ce modèle avait tout pour plaire: élégant, confortable et performant. Ses lignes sont en rupture avec les lignes rondes des modèles Triumph précédents Le modèle Herald est disponible en différents modèles: coupé, décapotable, berline (saloon) et luxe (estate). Grilles et phares: Le dessin des Studios Hergé reproduit les deux grilles avant qui sont la marque originale de Michelotti ainsi que les casquettes des phares. Le pare-choc avant se caractérise par deux éperons en forme de bananes. Sièges : Pas de place pour Tintin qui est forcé de s’installer dans la caravane alors que cette décapotable offre tout de même 4 places, le siège arrière se présentant sous forme de divan.