Edition XVIIe de cette compilation de vingt discours par Georges de Scudéry abordant divers sujets sur la domination politique : ne jamais désespérer ses ennemis, l'intérêt général doit primer sur l'intérêt particulier, le partage du pouvoir, l'accession monarchique en tant que conquérant versus en tant qu'héritier, l'élection d'un roi, quid de l'autoproclamation, s'exposer aux périls de la guerre, etc. L'auteur y développe une réflexion sur les devoirs et les prérogatives du souverain, en s'appuyant sur des exemples tirés de l'Antiquité et de l'histoire de France. Il insiste notamment sur la nécessité pour le roi d'être juste, clément et soucieux du bien commun, tout en affirmant son droit divin et son indépendance face aux autres pouvoirs. Bien que peu lu aujourd'hui, cet ouvrage témoigne de l'importance des débats politiques qui agitent l'intelligentsia française au début du XVIIe siècle. Il constitue une contribution significative à la théorisation de la monarchie absolue, dans un contexte de renforcement de l'autorité royale. In12, [6] f., 465 p., basane fauve marbrée, dos à nerfs orné. Bon état général, coiffes élimées, coins émoussés, légers manques de cuir ou épidermures, les autre défauts sont mineurs. ¶ Georges de Scudéry (1601-1667) était un romancier, dramaturge et poète français. Issu d'une famille noble provençale, il a commencé sa carrière militaire avant de se consacrer à la littérature. Il a publié une édition des œuvres de Théophile de Viau en 1632 et s'est rapidement imposé comme un auteur présomptueux et prolifique. Il a bénéficié de la protection du cardinal de Richelieu et, après la mort de celui-ci, a été nommé gouverneur du fort de Notre-Dame-de-la-Garde et capitaine des galères. Il a publié de nombreux ouvrages, dont des poésies et des romans, souvent attribués à sa sœur Madeleine. Il a été élu à l'Académie française en 1650. Vers la fin de sa vie, il est devenu dévot et est mort d'apoplexie à l'âge de 66 ans.