N.º 81998261

Vendido
Anonyme - Recueil de contes et de poemes - 1776
Licitação final
€ 22
Há 4 semanas

Anonyme - Recueil de contes et de poemes - 1776

Anonyme (M.D**) ( Claude-Joseph DORAT) - Recueil de contes et de poemes - La Haye (est se trouve à Paris), Delalain, 1776 - 175 pp. - 12 X 18 cm. Condition: très bien. Reliure un peu frotté. Frontispice, 5 gravures et 4 vignets gravés.Ex-libris. Cachet d'adres. Tranches dorées. (cfr. photos) Track et trace. Emballage professionnel. ----------------------------- Claude-Joseph Dorat, dit le « chevalier Dorat », né le 31 décembre 1734 à Paris où il est mort le 29 avril 1780, est un poète, dramaturge et romancier français. Né dans une famille de robe, après avoir d’abord intégré, selon le souhait de ses parents, le barreau, il ne tarda pas à quitter cette carrière peu conforme à ses gouts, pour entrer chez les mousquetaires du Roi. Il renonça néanmoins bientôt à cette dernière carrière par complaisance pour une vieille tante janséniste, qui ne croyait pas possible de faire son salut sous cette brillante casaque, mais dont il devait hériter, ce qui lui fit dire plaisamment : Peut-être, sans Jansénius, J’eusse été maréchal de France. La philosophie, les muses et l’amour eurent bientôt consolé Dorat qui, livré de bonne heure à lui-même, avec une fortune très suffisante pour un homme de lettres ne désirant que de l’aisance et de la liberté, se mit à fréquenter le monde des lettres, du théâtre et des femmes à la mode où il épuisa son patrimoine en dépenses dans ses plaisirs et dans l’impression de ses ouvrages. Publiant dans de nombreux genres différents : poèmes, tragédies, comédies, contes, fables, épitres, odes, héroïdes dans le genre d’Ovide, madrigaux, grands vers et vers légers, son entrée en littérature fut une ode sur le Malheur, bientôt suivie de quelques héroïdes. En 1754, âgé de vingt ans, il écrivit sa première pièce, Zulica, qui fut représentée en 1760. Crébillon père, alors censeur royal des spectacles, la prit si bien sous sa protection, qu’il se chargea de refaire le cinquième acte. Les quatre premiers actes furent bien reçus avec transport, mais le cinquième échoua. Il fit reparaitre cette tragédie dans la suite sous le titre de Pierre-le-Grand3. Après cet échec, il donna, chaque mois, quelque production nouvelle, célébrant tous les évènements par des vers rapidement oubliés. Sa tragédie Régulus et sa comédie la Feinte par amour eurent quelque succès au théâtre, mais il avait eu la faiblesse d’acheter les applaudissements des loges et du parterre, ce qui eut pour désagrément d’achever de ruiner sa fortune déjà fort épuisée, tout en fournissant encore à ses ennemis de nouveaux moyens de le tourner en ridicule. Repoussé de tous côtés par ses rivaux, maltraité par le public, il n’imputa ses mauvais succès qu’à l’acharnement d’une cabale ennemie et tenta de l’emporter sur elle par des travaux multipliés, donnant, dans l’espace de peu d’années Adélaïde de Hongrie, le Célibataire, le Malheureux imaginaire, le Chevalier français à Turin, le Chevalier français à Londres, Roséide et Pierre-le-Grand, sans compter quelques autres pièces reçues, mais non représentées, telles que Zoramis, les Prôneurs, Alceste, etc. Toutes les pièces qu’il fit jouer eurent au moins le succès de plusieurs représentations mais, à chaque nouveau succès, on lui appliquait ce mot : « Encore une pareille victoire, et nous sommes ruinés. » Dorat, à gauche, avec Pezay, en uniforme de dragon au centre. Gravure d’Eisen d’après Noël Le Mire. Lié avec Fréron et prôné par L'Année littéraire, il se déclara l’ennemi des philosophes et présenta, en 1777, un salon philosophique dans les Preneurs ou le Tartuffe littéraire qui lui firent une rude guerre et eut contre lui les Encyclopédistes qui l’attaquèrent vivement, et dont l’influence l’empêcha d’arriver à l’Académie française, de là les rigueurs de Melchior Grimm, et surtout les diatribes de La Harpe. Il fut accablé d’épigrammes, car facile et doux dans la société, Dorat y cherchait moins à briller qu’à plaire, et se fit beaucoup d’ennemis par imprudence, par indiscrétion, quelquefois même par maladresse. Sur la fin de ses jours, aigri par des critiques impitoyables, et par les petites tracasseries littéraires qu’un poète regarde toujours comme de véritables persécutions, il se laissa même aller à repousser la haine par la haine, et l’injure par l’injure. En risquant sans cesse de déplaire ou à ses maitres ou ses rivaux, il ne pouvait supporter l’idée d’être mal avec eux, et ne cherchait que les occasions de s’en rapprocher. Ainsi, après avoir plusieurs fois insulté fort lestement l’Académie, il fit toutes les démarches dont il était capable pour obtenir un fauteuil académique. Linguet, qui s’était cru, assez intimement lié avec lui pour le voler sans conséquence ; La Harpe, à qui il avait rendu des services qu’on ne reçoit que de ses meilleurs amis, et qui l’avait payé de la plus noire ingratitude, ne purent, malgré tous leurs torts, refroidir sa bienveillance au point de l’empêcher de revenir toujours à eux. Les épigrammes lancées contre lui, notamment par La Harpe et Rulhière, sont si considérables qu’elles formeraient un volumineux recueil. En mars 1777, non content d’avoir L'Année littéraire à ses ordres, Dorat voulut avoir un journal en titre et reprit à Mercier la direction du Journal des Dames fondé, en 1759, par Thorel de Campigneulles, et en fut le rédacteur, jusqu’en juin 1778. Ayant pris pour modèle, Voltaire, dont il différait pourtant passablement, il a suscité un grand nombre de poètes, comme Pezay, Vigée, Demoustier, Laus de Boissy, Bernis, Labouïsse, Beauharnais ou Cubières5 auxquels on a donné le nom d’« école de Dorat ». Dorat publia la plupart de ses ouvrages avec de nombreuses gravures par Clément-Pierre Marillier et Charles Eisen, ce qui en fit des chefs-d’œuvre d’art et de luxe typographique6. L’abbé Galiani disait à ce sujet que le poète « se sauvait du naufrage de planche en planche ». Ainsi le seul recueil de ses fables lui couta plus de trente mille livres pour les estampes de Marillier et d’Eisen mais, malgré les images, le livre ne se vendit pas, et si la réputation du poète y gagna, sa fortune finit par s’y perdre. Une fois tombé dans la misère, il vécut des bienfaits de sa maitresse Fanny de Beauharnais, dont il faisait en partie les vers, passant ses dernières années dans le chagrin, en dispute avec les comédiens, dont il finissait toujours par être le débiteur, en procès avec ses libraires, qu’il avait ruinés par le luxe des planches et des culs de lampe dont il avait la manie de décorer ses moindres productions, harcelé par ses créanciers, et plus encore par quelques journalistes acharnés contre lui, en proie aux récriminations, épuisé de travail et de plaisir, s’efforçant toujours de soutenir, en dépit des circonstances, les prétentions de la philosophie insouciante et légère qui lui devenait, de jour en jour, à la fois de plus nécessaire et plus pénible à afficher. Quoi qu’il en pût lui en couter, il joua jusqu’à la fin son rôle avec assez de courage. Il était déjà mourant, et qui plus est ruiné, qu’il se ruinait encore pour une petite intrigue cachée, sans être moins assidu ni chez Fanny de Beauharnais, ni chez Alexandrine Fanier de la Comédie-Française, avec qui l’on assure qu’il était secrètement marié ; il était déjà mourant, qu’il travaillait encore avec Fanny de Beauharnais, à l’Abailard supposé, et qu’il n’en était pas moins occupé d’un poème épique, de ses dernières tragédies, de son Voltaire aux Welches, etc. Deux heures avant sa mort, il voulut faire encore sa toilette comme de coutume, et c’est dans son fauteuil, bien coiffé, bien poudré, qu’il rendit le dernier soupir. Au physique, il était, selon Grimm, dans sa Correspondance, « d’une taille médiocre, mais svelte et leste, sans avoir des traits fort distingués, avait de la finesse dans le regard, et je ne sais quel air de douceur et de, légèreté assez original, assez piquant1. » Le désir de plaire l’éloignait néanmoins continuellement de son but car, pour se donner un air de facilité, et ne se pas déranger de sa manière de vivre extrêmement dissipée, il ne travaillait que la nuit, de sorte que ses productions semblaient ne lui couter à peine que le temps de les écrire. (cfr. Wikipédia)

N.º 81998261

Vendido
Anonyme - Recueil de contes et de poemes - 1776

Anonyme - Recueil de contes et de poemes - 1776

Anonyme (M.D**) ( Claude-Joseph DORAT) - Recueil de contes et de poemes - La Haye (est se trouve à Paris), Delalain, 1776 - 175 pp. - 12 X 18 cm.

Condition: très bien. Reliure un peu frotté. Frontispice, 5 gravures et 4 vignets gravés.Ex-libris. Cachet d'adres. Tranches dorées. (cfr. photos)

Track et trace.

Emballage professionnel.

-----------------------------

Claude-Joseph Dorat, dit le « chevalier Dorat », né le 31 décembre 1734 à Paris où il est mort le 29 avril 1780, est un poète, dramaturge et romancier français.


Né dans une famille de robe, après avoir d’abord intégré, selon le souhait de ses parents, le barreau, il ne tarda pas à quitter cette carrière peu conforme à ses gouts, pour entrer chez les mousquetaires du Roi. Il renonça néanmoins bientôt à cette dernière carrière par complaisance pour une vieille tante janséniste, qui ne croyait pas possible de faire son salut sous cette brillante casaque, mais dont il devait hériter, ce qui lui fit dire plaisamment :

Peut-être, sans Jansénius,
J’eusse été maréchal de France.

La philosophie, les muses et l’amour eurent bientôt consolé Dorat qui, livré de bonne heure à lui-même, avec une fortune très suffisante pour un homme de lettres ne désirant que de l’aisance et de la liberté, se mit à fréquenter le monde des lettres, du théâtre et des femmes à la mode où il épuisa son patrimoine en dépenses dans ses plaisirs et dans l’impression de ses ouvrages. Publiant dans de nombreux genres différents : poèmes, tragédies, comédies, contes, fables, épitres, odes, héroïdes dans le genre d’Ovide, madrigaux, grands vers et vers légers, son entrée en littérature fut une ode sur le Malheur, bientôt suivie de quelques héroïdes. En 1754, âgé de vingt ans, il écrivit sa première pièce, Zulica, qui fut représentée en 1760. Crébillon père, alors censeur royal des spectacles, la prit si bien sous sa protection, qu’il se chargea de refaire le cinquième acte. Les quatre premiers actes furent bien reçus avec transport, mais le cinquième échoua. Il fit reparaitre cette tragédie dans la suite sous le titre de Pierre-le-Grand3. Après cet échec, il donna, chaque mois, quelque production nouvelle, célébrant tous les évènements par des vers rapidement oubliés.

Sa tragédie Régulus et sa comédie la Feinte par amour eurent quelque succès au théâtre, mais il avait eu la faiblesse d’acheter les applaudissements des loges et du parterre, ce qui eut pour désagrément d’achever de ruiner sa fortune déjà fort épuisée, tout en fournissant encore à ses ennemis de nouveaux moyens de le tourner en ridicule. Repoussé de tous côtés par ses rivaux, maltraité par le public, il n’imputa ses mauvais succès qu’à l’acharnement d’une cabale ennemie et tenta de l’emporter sur elle par des travaux multipliés, donnant, dans l’espace de peu d’années Adélaïde de Hongrie, le Célibataire, le Malheureux imaginaire, le Chevalier français à Turin, le Chevalier français à Londres, Roséide et Pierre-le-Grand, sans compter quelques autres pièces reçues, mais non représentées, telles que Zoramis, les Prôneurs, Alceste, etc. Toutes les pièces qu’il fit jouer eurent au moins le succès de plusieurs représentations mais, à chaque nouveau succès, on lui appliquait ce mot : « Encore une pareille victoire, et nous sommes ruinés. »
Dorat, à gauche, avec Pezay, en uniforme de dragon au centre. Gravure d’Eisen d’après Noël Le Mire.

Lié avec Fréron et prôné par L'Année littéraire, il se déclara l’ennemi des philosophes et présenta, en 1777, un salon philosophique dans les Preneurs ou le Tartuffe littéraire qui lui firent une rude guerre et eut contre lui les Encyclopédistes qui l’attaquèrent vivement, et dont l’influence l’empêcha d’arriver à l’Académie française, de là les rigueurs de Melchior Grimm, et surtout les diatribes de La Harpe. Il fut accablé d’épigrammes, car facile et doux dans la société, Dorat y cherchait moins à briller qu’à plaire, et se fit beaucoup d’ennemis par imprudence, par indiscrétion, quelquefois même par maladresse. Sur la fin de ses jours, aigri par des critiques impitoyables, et par les petites tracasseries littéraires qu’un poète regarde toujours comme de véritables persécutions, il se laissa même aller à repousser la haine par la haine, et l’injure par l’injure. En risquant sans cesse de déplaire ou à ses maitres ou ses rivaux, il ne pouvait supporter l’idée d’être mal avec eux, et ne cherchait que les occasions de s’en rapprocher. Ainsi, après avoir plusieurs fois insulté fort lestement l’Académie, il fit toutes les démarches dont il était capable pour obtenir un fauteuil académique. Linguet, qui s’était cru, assez intimement lié avec lui pour le voler sans conséquence ; La Harpe, à qui il avait rendu des services qu’on ne reçoit que de ses meilleurs amis, et qui l’avait payé de la plus noire ingratitude, ne purent, malgré tous leurs torts, refroidir sa bienveillance au point de l’empêcher de revenir toujours à eux. Les épigrammes lancées contre lui, notamment par La Harpe et Rulhière, sont si considérables qu’elles formeraient un volumineux recueil.

En mars 1777, non content d’avoir L'Année littéraire à ses ordres, Dorat voulut avoir un journal en titre et reprit à Mercier la direction du Journal des Dames fondé, en 1759, par Thorel de Campigneulles, et en fut le rédacteur, jusqu’en juin 1778. Ayant pris pour modèle, Voltaire, dont il différait pourtant passablement, il a suscité un grand nombre de poètes, comme Pezay, Vigée, Demoustier, Laus de Boissy, Bernis, Labouïsse, Beauharnais ou Cubières5 auxquels on a donné le nom d’« école de Dorat ».

Dorat publia la plupart de ses ouvrages avec de nombreuses gravures par Clément-Pierre Marillier et Charles Eisen, ce qui en fit des chefs-d’œuvre d’art et de luxe typographique6. L’abbé Galiani disait à ce sujet que le poète « se sauvait du naufrage de planche en planche ». Ainsi le seul recueil de ses fables lui couta plus de trente mille livres pour les estampes de Marillier et d’Eisen mais, malgré les images, le livre ne se vendit pas, et si la réputation du poète y gagna, sa fortune finit par s’y perdre. Une fois tombé dans la misère, il vécut des bienfaits de sa maitresse Fanny de Beauharnais, dont il faisait en partie les vers, passant ses dernières années dans le chagrin, en dispute avec les comédiens, dont il finissait toujours par être le débiteur, en procès avec ses libraires, qu’il avait ruinés par le luxe des planches et des culs de lampe dont il avait la manie de décorer ses moindres productions, harcelé par ses créanciers, et plus encore par quelques journalistes acharnés contre lui, en proie aux récriminations, épuisé de travail et de plaisir, s’efforçant toujours de soutenir, en dépit des circonstances, les prétentions de la philosophie insouciante et légère qui lui devenait, de jour en jour, à la fois de plus nécessaire et plus pénible à afficher. Quoi qu’il en pût lui en couter, il joua jusqu’à la fin son rôle avec assez de courage. Il était déjà mourant, et qui plus est ruiné, qu’il se ruinait encore pour une petite intrigue cachée, sans être moins assidu ni chez Fanny de Beauharnais, ni chez Alexandrine Fanier de la Comédie-Française, avec qui l’on assure qu’il était secrètement marié ; il était déjà mourant, qu’il travaillait encore avec Fanny de Beauharnais, à l’Abailard supposé, et qu’il n’en était pas moins occupé d’un poème épique, de ses dernières tragédies, de son Voltaire aux Welches, etc. Deux heures avant sa mort, il voulut faire encore sa toilette comme de coutume, et c’est dans son fauteuil, bien coiffé, bien poudré, qu’il rendit le dernier soupir. Au physique, il était, selon Grimm, dans sa Correspondance, « d’une taille médiocre, mais svelte et leste, sans avoir des traits fort distingués, avait de la finesse dans le regard, et je ne sais quel air de douceur et de, légèreté assez original, assez piquant1. » Le désir de plaire l’éloignait néanmoins continuellement de son but car, pour se donner un air de facilité, et ne se pas déranger de sa manière de vivre extrêmement dissipée, il ne travaillait que la nuit, de sorte que ses productions semblaient ne lui couter à peine que le temps de les écrire. (cfr. Wikipédia)

Definir um alerta de pesquisa
Defina um alerta de pesquisa para ser notificado quando surgirem novos resultados.

Este objeto foi mostrado em

                                        
                                                                                                    
                    
                                        
                                                                                                    
                    
                                        
                                                                                                    
                    

Como comprar na Catawiki

Saber mais sobre a nossa proteção do comprador

      1. Descubra algo especial

      Navegue por milhares de objetos especiais selecionados por especialistas. Veja as fotos, os detalhes e o valor estimado de cada objeto especial. 

      2. Faça a licitação vencedora

      Encontre algo que adora e faça a licitação vencedora. Pode acompanhar o leilão até ao fim ou deixar o nosso sistema licitar por si. Apenas tem de definir o valor máximo que está disposto a pagar. 

      3. Faça um pagamento seguro

      Pague o seu objeto especial e mantemos o seu pagamento seguro até o seu objeto chegar são e salvo. Utilizamos um sistema de pagamento confiável para processar todas as transações. 

Tem algo parecido para vender?

Quer tenha entrado agora no mundo dos leilões online ou venda a título profissional, podemos ajudá-lo a ganhar mais pelos seus objetos especiais.

Venda o seu objeto