Ce masque ancien provient de la société Koré des Bamana (ou Bambara), au Mali, l’une des grandes confréries initiatiques masculines d’Afrique de l’Ouest. Il incarne la figure du Suruku, terme qui désigne le singe en langue bambara, personnage emblématique des rituels satiriques du Koré. La pièce présente une grande force expressive : un visage tendu, au front bombé, avec un nez anguleux, une bouche entrouverte et deux grandes oreilles ovales percées, sculptées à part puis fixées avec soin. Ces oreilles surdimensionnées, rarement conservées, accentuent le caractère animal du masque tout en évoquant symboliquement l’écoute et la parole détournée. L’arrière du masque conserve encore des fibres végétales rituelles fixées à l’origine, aujourd’hui partiellement effilochées mais stables. L’ensemble est sculpté dans un bois noir dense, probablement du néré (Parkia biglobosa), une essence traditionnelle utilisée pour les objets sacrés. Il se dégage de la pièce une odeur boisée, sèche et légèrement âcre, caractéristique des bois anciens stockés en milieu rituel ou clos. Cette odeur renforce l’impression d’ancienneté et d’authenticité. La patine mate, les traces d’usure intérieure et les frottements visibles sur les zones saillantes suggèrent un usage effectif en contexte cérémoniel. Cette pièce se distingue par son expressivité, la rareté de ses éléments conservés (notamment les oreilles ajourées) et l’équilibre de sa silhouette. Elle témoigne d’une maîtrise technique affirmée et d’une forte charge symbolique, au croisement du monde animal, du sacré et du théâtre rituel. Hauteur : 36 cm Largeur : 20.5cm Ancienne collection privée belge Envoi soigné dans un emballage renforcé, avec numéro de suivi et assurance. L’objet sera protégé contre les chocs et l’humidité pour garantir une livraison en toute sécurité, en France comme à l’international.