Ce masque en fer forgé est appelé Loniaken par les Toussian qui vivent au sud de Bobo Dioulasso. Il est plus rare que ceux sculptés dans du bois. Il intervient à la fois pour bénir les semailles: des poulets blancs lui seront sacrifiés en cas de bonnes récoltes. Il officie aussi lors des rites d'initiation, de circoncision, et surtout lors des funérailles des hommes âgés qui durent trois jours. La partie plane présente une araignée martelée en relief: l'araignée est considérée comme une des premières créatures mythiques "descendue" sur la Terre. Le masque est surmonté de deux têtes de calao, oiseau sacré lui aussi mythique. Les trous présents sur les côtés servaient à attacher des fibres végétales qui couvraient le corps du danseur qui ne devait pas être identifié. Lors des rituels nocturnes, les enfants et les jeunes filles - sous peine de stérilité- étaient cantonnés dans les cases. Ces masques très puissants constituaient un lien social fort: ils faisaient l'objet d'offrandes entre deux sorties - poulets, noix de cola, tissus- déposées à l'entrée d'une fourmilière éloignée du village. C'est en général le plus âgé des forgerons qui était le gardien du masque. Années 1950. Hauteur 70 cm X largeur 30 cm X profondeur au niveau des têtes de calao 9 cm. Poids 2,100 kg Envoi en colissimo recommandé.