Comte Christophe de Villeneuve - Notice Sur La Peste de 1720 - 1819-1819

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Édition originale de Comte Christophe de Villeneuve, Notice Sur La Peste de 1720, un compte rendu historique de première main sur la peste de Marseille publié en 1819.

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Description fournie par le vendeur

Récit historique rare de la Grande Peste de Marseille de 1720, l'une des dernières grandes épidémies de peste bubonique en Europe occidentale. Rédigé par le Comte de Villeneuve, préfet des Bouches-du-Rhône et membre de plusieurs sociétés savantes, cette œuvre a été initialement prononcée lors d'une allocution publique devant l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille en avril 1819.

Villeneuve réfléchit à la dévastation de l'épidémie un siècle auparavant, lorsque le navire marchand Grand Saint-Antoine a introduit la maladie dans le port, et aux échecs sociaux, médicaux et civiques qui ont permis sa propagation.

En mêlant preuves documentaires, réflexion morale et fierté civique, il utilise la tragédie comme un appel à la vigilance continue et à la réforme sanitaire, faisant du texte un lien important entre la médecine des Lumières et le discours sur la santé publique du XIXe siècle.

Imprimé à Marseille par Achard, une imprimerie provinciale notable du début du XIXe siècle, cette brochure est caractéristique des éditions locales limitées distribuées parmi les responsables et les érudits. La typographie et les marges larges reflètent l'élégance retenue des publications académiques françaises de l'époque de la Restauration. Les copies sont rarement rencontrées en dehors des collections institutionnelles, ce qui en fait un témoin important de l'historiographie de la peste en France et de la littérature civique de cette période.

Condition : Très bon état. Légères taches de rouille dispersées et faible tonification marginale ; quelques marques mineures au crayon. Reliure avec une usure légère des bords et de petites éraflures aux extrémités du dos en cuir ; titre et ornements dorés brillants. Papier de garde marbré propre, bloc de texte solide. Une copie bien conservée et attrayante de cette impression rare de Marseille. Demi-reliure en maroquin contemporain sur plats marbrés, dos doré avec titre en lettres dorées (« Notice sur la Peste de 1720 ») et outils floraux et étoilés en doré. Papier de garde marbré, pages à bords mouchetés.

Rareté : nous n'avons pu trouver que deux bibliothèques dans le monde qui possèdent ce livre.

Contexte historique : Comme la plupart des ports méditerranéens, Marseille a été frappée par de nombreuses épidémies. En tant que sites d’échange de marchandises et carrefours culturels, les ports sont des lieux privilégiés pour l’arrivée et la propagation des agents pathogènes.

Déjà lors du premier pandemic, Marseille a été contaminée par la peste. Grégoire de Tours a laissé une description détaillée de l'épidémie de 588, dont le déroulement est étonnamment similaire à celui de l'épidémie de 1720-1722 : arrivée d'un navire infecté, contamination par les marchandises, une maison et une famille décimées, suivies d'un incendie général, d'une accalmie et, enfin, d'une rechute.

En 1347, des navires génois, contaminés par la peste, ont accosté à Marseille. L'épidémie a ravagé la ville et s'est propagée jusqu'à la vallée du Rhône.

Les registres montrent que Marseille a été frappée par la peste au moins 25, et peut-être 34 fois. Certaines épidémies ont été particulièrement meurtrières et ont laissé des souvenirs durablement sombres : 1580, 1630.

En 1720, Marseille était l’un des plus grands ports de la Méditerranée et le premier du royaume de France. Ses navires commerçaient principalement avec l’Afrique du Nord et la Méditerranée orientale. En raison de son importance commerciale, Marseille était habituée à vivre avec des maladies contagieuses. Depuis l’épidémie de 1649-1650, les autorités municipales avaient mis en place un système sanitaire complexe et efficace pour protéger la ville et éviter les épidémies, notamment la peste.

En juillet 1719, le Grand Saint-Antoine, commandé par Jean-Baptiste Chataud, quitta Marseille et mit le cap sur le Levant. Pendant près d’un an, il fit escale dans plusieurs ports de la Méditerranée orientale : Smyrne, Seyde, Tripoli de Syrie, Chypre.

Le navire a quitté Chypre le 18 avril 1720 avec un certificat de bonne santé, c'est-à-dire sans suspicion de peste dans la région. Le 25 mai 1720, le Grand Saint-Antoine est revenu à Marseille avec une cargaison d'une valeur d'environ 100 000 écus, qui devait être partiellement vendue à la foire de Beaucaire début juillet. Lors de ce voyage de retour, plusieurs marins et Joseph Saste de Salle, le chirurgien du navire, sont morts subitement [4]. Le nombre et la rapidité des décès expliquent pourquoi, lorsque le Grand Saint-Antoine a fait escale à Livourne, les autorités sanitaires locales ont interdit au navire d’accoster.

Et pourtant, à leur arrivée à Marseille, contrairement aux règlements sanitaires pour un navire avec autant de morts à bord, les conditions de quarantaine étaient très indulgentes ; malgré les règlements, il était autorisé à être mis en quarantaine à quelques lieues des murs de la ville. Devons-nous suspecter dans cet « arrangement » l'influence des propriétaires de la cargaison du navire (notamment les échevins J.-B. Estelle, B. Dieudé, J.-B. Audimar), qui auraient pu être pressés de vendre les marchandises à la foire de Beaucaire ? Ou cela aurait-il été dû à une négligence de la part des responsables de la santé ? Cette décision était d'autant plus surprenante que « trois autres navires en provenance des mêmes lieux, suspectés de peste, sont arrivés à la fin mai... tous avec un certificat grossier, c'est-à-dire portant la suspicion de peste dans le lieu de leur départ ».

Cependant, c’est l’épidémie de 1720-1722 qui a laissé la mémoire la plus durable. Il y a trois raisons à cela : (a) le taux de mortalité élevé parmi les habitants de Marseille, même si les épidémies de 1347-1348, 1579-1580 et 1630-1631 ont été tout aussi meurtrières ; (b) le caractère anachronique de cette peste, qui fut l’une des dernières grandes épidémies européennes et ne devrait pas avoir eu lieu en premier lieu ; (c) en raison de sa chronologie, les services administratifs ont laissé de nombreux documents sur son déroulement et sa gestion.

En tout cas, le navire était isolé dans le port de Pomègue et son équipage, ses passagers et ses marchandises étaient mis en quarantaine dans les infirmeries d'Arenc. Compte tenu de la situation, le navire et ses marchandises auraient plutôt dû être envoyés à l'île de Jarre.

Encore plus surprenant, le 14 juin, les passagers du Grand Saint-Antoine ont été autorisés à quitter leur quarantaine. Cette décision était d'autant plus perplexe qu'il y a eu d'autres décès durant la période d'isolement. Le 27 mai, un marin du Grand Saint-Antoine est mort soudainement. Le chirurgien de l'infirmerie qui a examiné son corps n'a pas observé de signes de contagion. Le 12 juin, un agent de santé sur le navire du capitaine Chataud est décédé. Une fois de plus, le chirurgien Guérard n'a vu aucun signe de contagion.

Si cette séquence d'événements laisse peu de doute sur la manière dont la peste est entrée dans les infirmeries (à la suite de dysfonctionnements administratifs dans la gestion du Grand Saint-Antoine et de ses marchandises), comment la contagion aurait-elle pu quitter les infirmeries et infecter la ville ? Les infirmeries de la ville, et c'est leur fonction principale, sont un espace clos. Entre 1650 (date de la précédente épidémie de peste à Marseille) et la tragédie de 1720, plusieurs navires contaminés sont arrivés à Marseille, mais la maladie n'a jamais quitté le lazaretto.

Peu après Marseille, d'autres communautés furent touchées par la peste. L'épidémie se propagea jusqu'aux contreforts des Alpes à l'est et jusqu'à ceux du Massif Central à l'ouest. Juste après avoir quitté Marseille, le 21 juillet, la peste atteignit Cassis, et le 1er août, elle était à Aix-en-Provence et Apt. Au 15 août, une douzaine de localités étaient déjà affectées, certaines étant assez éloignées de la source initiale de l'infection. La fuite de nombreux habitants de Marseille, puis d'autres communautés au fur et à mesure de la progression de l'épidémie, contribua à la propagation de la maladie.

Très rapidement, la nouvelle de la peste à Marseille se répandit à travers l'Europe. C'est par le Daily Courant du 10 août 1720 que les lecteurs anglais apprirent la nouvelle. Et dans les éditions du 12 août 1720 du Daily Post, Daniel Defoe ne manqua pas de noter la durée prise par les autorités de Marseille pour admettre officiellement la présence de la peste dans leur ville.

Inexorablement, la peste continua de se propager. En octobre et novembre 1720, alors que les foyers à Aix-en-Provence, Marseille et Apt s'élargissaient, la peste fut confirmée à Saint-Rémy-de-Provence, Arles et, à une plus grande distance, à Corréjac (Gévaudan). Des cas furent signalés si loin de la ligne sanitaire du Rhône que les gens refusaient de croire qu'il s'agissait de la maladie. Des cas furent néanmoins également signalés à La Canourgue, la ville la plus proche de Corréjac, et en janvier 1721, l'épidémie de Bandol s'était étendue à Toulon et ses environs ; la ville de La Valette, frappée en février 1721, perdit 1068 de ses 1598 habitants avant l'épidémie.

En somme, l'épidémie qui a frappé Marseille au début de l'été 1720 a duré 31 mois, a touché 240 communautés et a entraîné la mort de près de 120 000 personnes sur les 400 000 habitants des villes et villages avant la contagion. L'impact démographique variait considérablement d'une communauté à l'autre : 35,6 % des communautés affectées ont perdu « moins de » 10 % de leurs habitants ; 32,2 % ont perdu entre 10 et 29 % ; 19,5 % ont perdu entre 30 et 49 % ; 12,7 % de ces communautés ont perdu plus de 50 % de leurs habitants (jusqu'à près de 70 % à La Valette, Le Revest ou Néoules). Certaines communautés, malgré leur localisation au cœur des régions infectées, ont été peu touchées.

À propos du vendeur

Emerald Booksellers se spécialise dans les histoires d'innovation. Nous nous concentrons sur la science, l'histoire de la science et les visualisations de la science, y compris la science-fiction. Nous achetons et vendons des livres dans les domaines de la médecine, de la chimie et de la science-fiction.
Traduit par Google Traduction

Récit historique rare de la Grande Peste de Marseille de 1720, l'une des dernières grandes épidémies de peste bubonique en Europe occidentale. Rédigé par le Comte de Villeneuve, préfet des Bouches-du-Rhône et membre de plusieurs sociétés savantes, cette œuvre a été initialement prononcée lors d'une allocution publique devant l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille en avril 1819.

Villeneuve réfléchit à la dévastation de l'épidémie un siècle auparavant, lorsque le navire marchand Grand Saint-Antoine a introduit la maladie dans le port, et aux échecs sociaux, médicaux et civiques qui ont permis sa propagation.

En mêlant preuves documentaires, réflexion morale et fierté civique, il utilise la tragédie comme un appel à la vigilance continue et à la réforme sanitaire, faisant du texte un lien important entre la médecine des Lumières et le discours sur la santé publique du XIXe siècle.

Imprimé à Marseille par Achard, une imprimerie provinciale notable du début du XIXe siècle, cette brochure est caractéristique des éditions locales limitées distribuées parmi les responsables et les érudits. La typographie et les marges larges reflètent l'élégance retenue des publications académiques françaises de l'époque de la Restauration. Les copies sont rarement rencontrées en dehors des collections institutionnelles, ce qui en fait un témoin important de l'historiographie de la peste en France et de la littérature civique de cette période.

Condition : Très bon état. Légères taches de rouille dispersées et faible tonification marginale ; quelques marques mineures au crayon. Reliure avec une usure légère des bords et de petites éraflures aux extrémités du dos en cuir ; titre et ornements dorés brillants. Papier de garde marbré propre, bloc de texte solide. Une copie bien conservée et attrayante de cette impression rare de Marseille. Demi-reliure en maroquin contemporain sur plats marbrés, dos doré avec titre en lettres dorées (« Notice sur la Peste de 1720 ») et outils floraux et étoilés en doré. Papier de garde marbré, pages à bords mouchetés.

Rareté : nous n'avons pu trouver que deux bibliothèques dans le monde qui possèdent ce livre.

Contexte historique : Comme la plupart des ports méditerranéens, Marseille a été frappée par de nombreuses épidémies. En tant que sites d’échange de marchandises et carrefours culturels, les ports sont des lieux privilégiés pour l’arrivée et la propagation des agents pathogènes.

Déjà lors du premier pandemic, Marseille a été contaminée par la peste. Grégoire de Tours a laissé une description détaillée de l'épidémie de 588, dont le déroulement est étonnamment similaire à celui de l'épidémie de 1720-1722 : arrivée d'un navire infecté, contamination par les marchandises, une maison et une famille décimées, suivies d'un incendie général, d'une accalmie et, enfin, d'une rechute.

En 1347, des navires génois, contaminés par la peste, ont accosté à Marseille. L'épidémie a ravagé la ville et s'est propagée jusqu'à la vallée du Rhône.

Les registres montrent que Marseille a été frappée par la peste au moins 25, et peut-être 34 fois. Certaines épidémies ont été particulièrement meurtrières et ont laissé des souvenirs durablement sombres : 1580, 1630.

En 1720, Marseille était l’un des plus grands ports de la Méditerranée et le premier du royaume de France. Ses navires commerçaient principalement avec l’Afrique du Nord et la Méditerranée orientale. En raison de son importance commerciale, Marseille était habituée à vivre avec des maladies contagieuses. Depuis l’épidémie de 1649-1650, les autorités municipales avaient mis en place un système sanitaire complexe et efficace pour protéger la ville et éviter les épidémies, notamment la peste.

En juillet 1719, le Grand Saint-Antoine, commandé par Jean-Baptiste Chataud, quitta Marseille et mit le cap sur le Levant. Pendant près d’un an, il fit escale dans plusieurs ports de la Méditerranée orientale : Smyrne, Seyde, Tripoli de Syrie, Chypre.

Le navire a quitté Chypre le 18 avril 1720 avec un certificat de bonne santé, c'est-à-dire sans suspicion de peste dans la région. Le 25 mai 1720, le Grand Saint-Antoine est revenu à Marseille avec une cargaison d'une valeur d'environ 100 000 écus, qui devait être partiellement vendue à la foire de Beaucaire début juillet. Lors de ce voyage de retour, plusieurs marins et Joseph Saste de Salle, le chirurgien du navire, sont morts subitement [4]. Le nombre et la rapidité des décès expliquent pourquoi, lorsque le Grand Saint-Antoine a fait escale à Livourne, les autorités sanitaires locales ont interdit au navire d’accoster.

Et pourtant, à leur arrivée à Marseille, contrairement aux règlements sanitaires pour un navire avec autant de morts à bord, les conditions de quarantaine étaient très indulgentes ; malgré les règlements, il était autorisé à être mis en quarantaine à quelques lieues des murs de la ville. Devons-nous suspecter dans cet « arrangement » l'influence des propriétaires de la cargaison du navire (notamment les échevins J.-B. Estelle, B. Dieudé, J.-B. Audimar), qui auraient pu être pressés de vendre les marchandises à la foire de Beaucaire ? Ou cela aurait-il été dû à une négligence de la part des responsables de la santé ? Cette décision était d'autant plus surprenante que « trois autres navires en provenance des mêmes lieux, suspectés de peste, sont arrivés à la fin mai... tous avec un certificat grossier, c'est-à-dire portant la suspicion de peste dans le lieu de leur départ ».

Cependant, c’est l’épidémie de 1720-1722 qui a laissé la mémoire la plus durable. Il y a trois raisons à cela : (a) le taux de mortalité élevé parmi les habitants de Marseille, même si les épidémies de 1347-1348, 1579-1580 et 1630-1631 ont été tout aussi meurtrières ; (b) le caractère anachronique de cette peste, qui fut l’une des dernières grandes épidémies européennes et ne devrait pas avoir eu lieu en premier lieu ; (c) en raison de sa chronologie, les services administratifs ont laissé de nombreux documents sur son déroulement et sa gestion.

En tout cas, le navire était isolé dans le port de Pomègue et son équipage, ses passagers et ses marchandises étaient mis en quarantaine dans les infirmeries d'Arenc. Compte tenu de la situation, le navire et ses marchandises auraient plutôt dû être envoyés à l'île de Jarre.

Encore plus surprenant, le 14 juin, les passagers du Grand Saint-Antoine ont été autorisés à quitter leur quarantaine. Cette décision était d'autant plus perplexe qu'il y a eu d'autres décès durant la période d'isolement. Le 27 mai, un marin du Grand Saint-Antoine est mort soudainement. Le chirurgien de l'infirmerie qui a examiné son corps n'a pas observé de signes de contagion. Le 12 juin, un agent de santé sur le navire du capitaine Chataud est décédé. Une fois de plus, le chirurgien Guérard n'a vu aucun signe de contagion.

Si cette séquence d'événements laisse peu de doute sur la manière dont la peste est entrée dans les infirmeries (à la suite de dysfonctionnements administratifs dans la gestion du Grand Saint-Antoine et de ses marchandises), comment la contagion aurait-elle pu quitter les infirmeries et infecter la ville ? Les infirmeries de la ville, et c'est leur fonction principale, sont un espace clos. Entre 1650 (date de la précédente épidémie de peste à Marseille) et la tragédie de 1720, plusieurs navires contaminés sont arrivés à Marseille, mais la maladie n'a jamais quitté le lazaretto.

Peu après Marseille, d'autres communautés furent touchées par la peste. L'épidémie se propagea jusqu'aux contreforts des Alpes à l'est et jusqu'à ceux du Massif Central à l'ouest. Juste après avoir quitté Marseille, le 21 juillet, la peste atteignit Cassis, et le 1er août, elle était à Aix-en-Provence et Apt. Au 15 août, une douzaine de localités étaient déjà affectées, certaines étant assez éloignées de la source initiale de l'infection. La fuite de nombreux habitants de Marseille, puis d'autres communautés au fur et à mesure de la progression de l'épidémie, contribua à la propagation de la maladie.

Très rapidement, la nouvelle de la peste à Marseille se répandit à travers l'Europe. C'est par le Daily Courant du 10 août 1720 que les lecteurs anglais apprirent la nouvelle. Et dans les éditions du 12 août 1720 du Daily Post, Daniel Defoe ne manqua pas de noter la durée prise par les autorités de Marseille pour admettre officiellement la présence de la peste dans leur ville.

Inexorablement, la peste continua de se propager. En octobre et novembre 1720, alors que les foyers à Aix-en-Provence, Marseille et Apt s'élargissaient, la peste fut confirmée à Saint-Rémy-de-Provence, Arles et, à une plus grande distance, à Corréjac (Gévaudan). Des cas furent signalés si loin de la ligne sanitaire du Rhône que les gens refusaient de croire qu'il s'agissait de la maladie. Des cas furent néanmoins également signalés à La Canourgue, la ville la plus proche de Corréjac, et en janvier 1721, l'épidémie de Bandol s'était étendue à Toulon et ses environs ; la ville de La Valette, frappée en février 1721, perdit 1068 de ses 1598 habitants avant l'épidémie.

En somme, l'épidémie qui a frappé Marseille au début de l'été 1720 a duré 31 mois, a touché 240 communautés et a entraîné la mort de près de 120 000 personnes sur les 400 000 habitants des villes et villages avant la contagion. L'impact démographique variait considérablement d'une communauté à l'autre : 35,6 % des communautés affectées ont perdu « moins de » 10 % de leurs habitants ; 32,2 % ont perdu entre 10 et 29 % ; 19,5 % ont perdu entre 30 et 49 % ; 12,7 % de ces communautés ont perdu plus de 50 % de leurs habitants (jusqu'à près de 70 % à La Valette, Le Revest ou Néoules). Certaines communautés, malgré leur localisation au cœur des régions infectées, ont été peu touchées.

À propos du vendeur

Emerald Booksellers se spécialise dans les histoires d'innovation. Nous nous concentrons sur la science, l'histoire de la science et les visualisations de la science, y compris la science-fiction. Nous achetons et vendons des livres dans les domaines de la médecine, de la chimie et de la science-fiction.
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Détails

Nombre de livres
1
Sujet
Histoire, Médecine
Titre du livre
Notice Sur La Peste de 1720
Auteur/ Illustrateur
Comte Christophe de Villeneuve
Condition
Très bon
Année de publication de l’ouvrage le plus ancien
1819
Année de publication de l’ouvrage le plus récent
1819
Édition
1ère édition
Langue
Français
Langue originale
Oui
Éditeur
De l'imprimerie de Joseph-Frane7ois Achard, Marseille
Reliure
Demi cuir
Nombre de pages
28
Envoyé depuis USVérifié
87
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pro

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