[ANONYME. Attribué à A.C. de Caylus, à T.S. Gueulette ou à F. J. de P. Bernis] - Nocrion - Conte Allobroge [sans réserve] - 1747
![[ANONYME. Attribué à A.C. de Caylus, à T.S. Gueulette ou à F. J. de P. Bernis] - Nocrion - Conte Allobroge [sans réserve] - 1747 #1.0](https://assets.catawiki.com/image/cw_ldp_l/plain/assets/catawiki/assets/2025/10/13/5/f/3/5f348def-0a74-4f19-8514-8ac1a74f2d9d.jpg)
![[ANONYME. Attribué à A.C. de Caylus, à T.S. Gueulette ou à F. J. de P. Bernis] - Nocrion - Conte Allobroge [sans réserve] - 1747 #1.0](https://assets.catawiki.com/image/cw_ldp_l/plain/assets/catawiki/assets/2025/11/10/5/5/2/552f39c9-ddb0-4a93-b00d-c0e12e3eab8b.jpg)
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Nocrion - Conte Allobroge [sans réserve], attribué à A.C. de Caylus, à T.S. Gueulette ou à F. J. de P. Bernis, auteur anonyme.
Description fournie par le vendeur
Opéra très recherché pour ses contenus et sa rareté auprès des collectionneurs de textes uniques et anciens.
Nocrion, Comte Allobroge
Reliure du 19e siècle - En cuir - Œuvre unique.
Chagrin Rouge décoré avec des intarsias poinçonnés en or sur les plaques pour le dos et le Titre de l'Œuvre.
38 pages avec une précieuse incision en page de titre et 5 feuillets avec six autres planches contenant la présentation écrite avec signature et date, œuvre complète et originale.
Mesures : (15,8 x 9,7 cm)
Vers la moitié des années 40 du XVIIIe siècle, Caylus tenait des ateliers d'écriture hebdomadaires, où les participants convenaient du niveau et du style linguistique à utiliser, de sorte que le texte pouvait être écrit collectivement.
La recherche scientifique implique la collecte et la comparaison de données similaires, afin de développer des hypothèses générales. Le Mémoire de Caylus sur les fabliaux de 1746 (non publié jusqu'en 1753) précède de peu Nocrion. La lettre introductive fictive à Nocrion est datée de décembre 1746, avec la date d'impression de 1747 sur la page de titre.
La narration historique et poétique commence avec le Conte Allobroge à cheval, accompagné de son écuyer, qui arrivent près d’un cours d’eau. Pendant la pause, l’écuyer trouve quelques vêtements féminins et s’en empare pour les cacher. Par la suite, il y a une rencontre avec trois femmes qui, dans la narration historique, sont considérées comme trois fées des bois. Les trois jeunes femmes, en effet, pour récupérer leurs vêtements, accordent une capacité 'magique' au Conte, d’où la suite de l’opéra présenté.
En 1746, Caylus publia anonymement une traduction d'un autre fabliau axé sur la divulgation de secrets sexuels, Le Mantel mal taille (ou Court-Mantel), dans sa collection thématique, Les Manteaux. Dans ce fabliau, un manteau magique « mal taillé » habille les femmes infidèles, qu'elles soient trop courtes ou trop longues, provoquant le chaos à la cour du Roi Arthur.
On se souvient que Madame de Graffigny (1695–1753) fut frappée en découvrant qu’elle avait utilisé un manuscrit médiéval comme l’une de ses sources. The Coats est une collection de onze contes et une chanson sur le thème du manteau qui traversent l’histoire, la littérature et les langues du monde ; un seul d’entre eux est un fabliau obscène. La seconde partie, « 2e partie, dont nous pouvons nous passer de lire », fournit des notes académiques parfois sérieuses, parfois ridicules. La farce réside dans la banalité du manteau comme objet d’érudition, évoquant peut-être des récits-objets qui donnent vie à une épingle ou une pièce de monnaie, bien que dans Les Manteaux, le manteau stimule la parole chez les autres, tout en restant strictement non verbale.
La tension entre la prudence de l'écrivain antiquaire et son ouverture d'esprit tout aussi érudite envers les textes anciens révèle le jeu de pouvoir dans la censure. Nocrion propose une version proto-académique (plutôt que pseudo du fabliau, le traitant comme un texte accueilli avec trepidation et habileté linguistique). Le sujet du récit est le langage secret et les expériences des corps des femmes, mais ses lectrices sont des lectrices courantes de langues anciennes et étrangères.
Cependant, en même temps, on ressent l'anxiété de catégoriser et de nommer les intérêts décrits comme vivants et d'étude. Certains, même s'ils sont animés, semblent destinés à rester invisibles et à échapper à la classification, même avec l'usage d'un langage plus obscur. Ces « secrets » ne sont pas nécessairement muets. L'acquisition d'une voix, à son tour, les rend potentiellement sujets de connaissance. Il est significatif que Nocrion soit un texte qui cherche à donner une nouvelle voix à la langue et aux textes du passé lointain, à travers un intérêt pour les voix féminines qui est en grande partie typique de cette époque. Le Moyen Âge s'engage dans la tâche de nommer le monde en expansion de la connaissance éclairée, tout comme le fabliau en ancien français, reformulé comme œuvre libertine ou comme objet d'étude, a ainsi trouvé un nouveau public et un nouveau langage, comme celui illustré de manière excellente.
Les images photographiques témoignent de l'excellent état de cette œuvre de collection rarissime, pour votre observation et votre attention courtoise.
Opéra très recherché pour ses contenus et sa rareté auprès des collectionneurs de textes uniques et anciens.
Nocrion, Comte Allobroge
Reliure du 19e siècle - En cuir - Œuvre unique.
Chagrin Rouge décoré avec des intarsias poinçonnés en or sur les plaques pour le dos et le Titre de l'Œuvre.
38 pages avec une précieuse incision en page de titre et 5 feuillets avec six autres planches contenant la présentation écrite avec signature et date, œuvre complète et originale.
Mesures : (15,8 x 9,7 cm)
Vers la moitié des années 40 du XVIIIe siècle, Caylus tenait des ateliers d'écriture hebdomadaires, où les participants convenaient du niveau et du style linguistique à utiliser, de sorte que le texte pouvait être écrit collectivement.
La recherche scientifique implique la collecte et la comparaison de données similaires, afin de développer des hypothèses générales. Le Mémoire de Caylus sur les fabliaux de 1746 (non publié jusqu'en 1753) précède de peu Nocrion. La lettre introductive fictive à Nocrion est datée de décembre 1746, avec la date d'impression de 1747 sur la page de titre.
La narration historique et poétique commence avec le Conte Allobroge à cheval, accompagné de son écuyer, qui arrivent près d’un cours d’eau. Pendant la pause, l’écuyer trouve quelques vêtements féminins et s’en empare pour les cacher. Par la suite, il y a une rencontre avec trois femmes qui, dans la narration historique, sont considérées comme trois fées des bois. Les trois jeunes femmes, en effet, pour récupérer leurs vêtements, accordent une capacité 'magique' au Conte, d’où la suite de l’opéra présenté.
En 1746, Caylus publia anonymement une traduction d'un autre fabliau axé sur la divulgation de secrets sexuels, Le Mantel mal taille (ou Court-Mantel), dans sa collection thématique, Les Manteaux. Dans ce fabliau, un manteau magique « mal taillé » habille les femmes infidèles, qu'elles soient trop courtes ou trop longues, provoquant le chaos à la cour du Roi Arthur.
On se souvient que Madame de Graffigny (1695–1753) fut frappée en découvrant qu’elle avait utilisé un manuscrit médiéval comme l’une de ses sources. The Coats est une collection de onze contes et une chanson sur le thème du manteau qui traversent l’histoire, la littérature et les langues du monde ; un seul d’entre eux est un fabliau obscène. La seconde partie, « 2e partie, dont nous pouvons nous passer de lire », fournit des notes académiques parfois sérieuses, parfois ridicules. La farce réside dans la banalité du manteau comme objet d’érudition, évoquant peut-être des récits-objets qui donnent vie à une épingle ou une pièce de monnaie, bien que dans Les Manteaux, le manteau stimule la parole chez les autres, tout en restant strictement non verbale.
La tension entre la prudence de l'écrivain antiquaire et son ouverture d'esprit tout aussi érudite envers les textes anciens révèle le jeu de pouvoir dans la censure. Nocrion propose une version proto-académique (plutôt que pseudo du fabliau, le traitant comme un texte accueilli avec trepidation et habileté linguistique). Le sujet du récit est le langage secret et les expériences des corps des femmes, mais ses lectrices sont des lectrices courantes de langues anciennes et étrangères.
Cependant, en même temps, on ressent l'anxiété de catégoriser et de nommer les intérêts décrits comme vivants et d'étude. Certains, même s'ils sont animés, semblent destinés à rester invisibles et à échapper à la classification, même avec l'usage d'un langage plus obscur. Ces « secrets » ne sont pas nécessairement muets. L'acquisition d'une voix, à son tour, les rend potentiellement sujets de connaissance. Il est significatif que Nocrion soit un texte qui cherche à donner une nouvelle voix à la langue et aux textes du passé lointain, à travers un intérêt pour les voix féminines qui est en grande partie typique de cette époque. Le Moyen Âge s'engage dans la tâche de nommer le monde en expansion de la connaissance éclairée, tout comme le fabliau en ancien français, reformulé comme œuvre libertine ou comme objet d'étude, a ainsi trouvé un nouveau public et un nouveau langage, comme celui illustré de manière excellente.
Les images photographiques témoignent de l'excellent état de cette œuvre de collection rarissime, pour votre observation et votre attention courtoise.

