Marcel Jouhandeau - Lot de 6 livres en édition original de Marcel Jouhandeau - 1939





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Lot de six livres en édition originale de Marcel Jouhandeau en français, couverture souple, format 19 × 14 cm, 981 pages au total, premier tirage datant de 1939, en excellent état, comprenant Éloge de la volupté, Requiem et lux, Léonara ou les dangers de la vertu, Être inimitable, Les chemins de l’adolescence et Les Argonautes.
Description fournie par le vendeur
Pour le grand amateur de la littérature française.
Lot de 6 livres en édition originale de Marcel Jouhandeau.
- Eloge de la volupté - Paris, Gallimard, 1951 - 128 pages - exemplaire n° 58 (vélin pur fil)
- Requiem et Lux - Paris, Gallimard, 1939 - 93 p. - ex. n° 77
- Leonara ou les dangers de la vertu - Paris, La Passerelle, 1951 - 106 pages - ex. nr 248 (pur fil Johannot)
- être inimitable - Paris, Gallimard, 1964 - 291 p. - ex. n° 103 (vélin pur fil Lafuma-Navarre)
- les chemins de l'adolescence - Paris, Gallimard, 1958 - 173 p. - ex. n° 49 (vélin pur fil Lafuma-Navarre)
- les argonautes - Paris, Bernard Grasset, 1959 - 190 pages - ex. 89 (vélin pur fil)
Condition : excellente.
Suivi et traçabilité.
Emballage professionnel
Envoi assuré.
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Marcel Jouhandeau, born in Guéret (Creuse) on July 26, 1888, and died in Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) on April 7, 1979, was a French writer.
Fils d'Anne Alexandrine Marie Blanchet (1861-1936) et de Pierre Paul Jouhandeau (1860-1930), né d'un père boucher dans une famille commerçante de Guéret située rue de la Mairie (actuelle rue de l'Ancienne Mairie), Marcel Henri Paul Jouhandeau a été élevé jusqu'à l'âge de neuf ans par sa tante Alexandrine. Marqué au visage par une malformation labiale, il se tourne dès ses jeunes années — sous l'influence d'une jeune fille (Jeanne Martin) qui avait été novice au carmel de Limoges — vers un catholicisme mystique et envisage son entrée au séminaire.
Suite à une lecture en 1908, il prend conscience de son homosexualité latente et, bien plus tard, parmi ses amants, il comptera Michel Leiris. La même année, il part pour Paris, étudie quelques mois au lycée Henri-IV, puis à la faculté des lettres. C'est alors qu'il écrit ses premiers contes. À partir de janvier 1913, il devient professeur au collège privé Saint-Jean-de-Passy.
Son homosexualité entre alors en conflit avec sa foi catholique et, toute sa vie, il oscillera entre la célébration du corps masculin et le vécu mortifère de sa sexualité, au point qu'en février 1914, dans un élan mystique, il brûle tous ses manuscrits et tente de se suicider. La crise passée, il revient à l'écriture sur les conseils, en particulier de son ami Léon Laveine. Il écrit ce qu'il appelle des contes, ce sont des chroniques inspirées par sa ville natale de Guéret qu'il baptise Chaminadour.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est incorporé dans le service auxiliaire et affecté à l'arrière en tant que secrétaire à Guéret. Il publie La Jeunesse de Théophile en 1921 et, en 1924, Les Pincengrain. Ces textes suscitent une vive animosité des Guérétois à son égard.
Il se marie à quarante ans, le 4 juin 1929, à Paris, avec une ancienne danseuse, Élisabeth Toulemon, dite Caryathis, Élise dans son œuvre. Amie de Jean Cocteau et de Max Jacob, elle avait été la maîtresse de Charles Dullin. Élise espère détourner son mari de ses penchants pour les garçons mais, au cours des années 1930, ceux-ci l'emporteront à nouveau et s'imposeront définitivement à la fin de sa vie. Il en parle ouvertement dans divers ouvrages comme Chronique d'une passion, Du pur amour, Tirésias.
Les Jouhandeau habitent Paris près de la porte Maillot. Ses livres sont publiés aux éditions Gallimard (sept titres chez Grasset à la suite d'une brouille avec Gaston). Professeur de latin pendant 37 ans afin d'assurer sa sécurité financière en parallèle de son œuvre, il prend sa retraite en juillet 1949.
De 1936 à 1941, il écrit quatre articles antisémites dont trois seront réunis dans une brochure, Le Péril juif, éditée par Sorlot. En 1941, il participe au « congrès de Weimar » (organisé par Goebbels) sur invitation de Gerhard Heller. Avec lui partent Abel Bonnard, Pierre Drieu la Rochelle, Brasillach, Fabre-Luce, Chardonne, Fraigneau, Fernandez. En décembre 1941, Jouhandeau publie Témoignage, un court article où il exprime son admiration pour l'Allemagne, dans La NRF de Drieu. À la Libération, son dossier sera classé sans suite. Dans ses Journaliers, longue chronique de 28 volumes, il reviendra à plusieurs reprises sur cette période de son œuvre.
En mai 1944, Élise Jouhandeau dénonce à la Gestapo Jean Paulhan comme « Juif », et Bernard Groethuysen, comme « communiste ». Marcel Jouhandeau prévient ainsi Paulhan de l'acte de sa femme : « Ce que j'aime le plus au monde a dénoncé ce que j'aime le plus au monde [réf. nécessaire] ».
Vers 1949, les Jouhandeau recueillent une fillette, Céline. Son éducation est un échec. À sa majorité, elle met au monde un garçon, Marc, que les Jouhandeau adopteront (le père est reparti pour l'Italie, abandonnant mère et enfant). C'est finalement le vieux Jouhandeau (à plus de 80 ans) qui s'occupera de Marc : l'enfant est omniprésent dans les derniers Journaliers et devient la raison de vivre du vieil auteur.
En 1950, il rejoint l'Association des amis de Robert Brasillach.
Roger Peyrefitte le décrit plusieurs fois dans ses romans sous le pseudonyme transparent de Marcel Jouvenceau. Ce dernier personnage ayant été présenté dans Les Juifs comme un antisémite, Jouhandeau porta plainte contre l’auteur mais fut débouté.
Élise Jouhandeau est décédée en 1971. Ce couple infernal occupe une place importante dans l'œuvre.
Devenu aveugle, Marcel Jouhandeau cesse d'écrire en 1974. Il consacre ses dernières années à son petit-fils Marc et meurt d'un cancer de l'estomac en 1979 à Rueil-Malmaison, sa résidence depuis 1960.
Jouhandeau est un auteur prolifique, dont la production littéraire, généralement autobiographique, comprend environ 120 livres, même si son œuvre peut être considérée comme répétitive et inégale par la critique. Une association de ses lecteurs a été créée.
Les journaliers de Marcel Jouhandeau ont eu dans la postérité de nombreux diaristes reprenant le même schéma : Jean-Patrick Manchette, Mathieu Galey, Renaud Camus, Pascal Sevran, qui le cite comme son auteur de référence, ainsi que Jacques Chardonne, Yann Moix, Patrick Sansano, Mathieu François du Bertrand (cfr. Wikipédia).
Pour le grand amateur de la littérature française.
Lot de 6 livres en édition originale de Marcel Jouhandeau.
- Eloge de la volupté - Paris, Gallimard, 1951 - 128 pages - exemplaire n° 58 (vélin pur fil)
- Requiem et Lux - Paris, Gallimard, 1939 - 93 p. - ex. n° 77
- Leonara ou les dangers de la vertu - Paris, La Passerelle, 1951 - 106 pages - ex. nr 248 (pur fil Johannot)
- être inimitable - Paris, Gallimard, 1964 - 291 p. - ex. n° 103 (vélin pur fil Lafuma-Navarre)
- les chemins de l'adolescence - Paris, Gallimard, 1958 - 173 p. - ex. n° 49 (vélin pur fil Lafuma-Navarre)
- les argonautes - Paris, Bernard Grasset, 1959 - 190 pages - ex. 89 (vélin pur fil)
Condition : excellente.
Suivi et traçabilité.
Emballage professionnel
Envoi assuré.
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Marcel Jouhandeau, born in Guéret (Creuse) on July 26, 1888, and died in Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) on April 7, 1979, was a French writer.
Fils d'Anne Alexandrine Marie Blanchet (1861-1936) et de Pierre Paul Jouhandeau (1860-1930), né d'un père boucher dans une famille commerçante de Guéret située rue de la Mairie (actuelle rue de l'Ancienne Mairie), Marcel Henri Paul Jouhandeau a été élevé jusqu'à l'âge de neuf ans par sa tante Alexandrine. Marqué au visage par une malformation labiale, il se tourne dès ses jeunes années — sous l'influence d'une jeune fille (Jeanne Martin) qui avait été novice au carmel de Limoges — vers un catholicisme mystique et envisage son entrée au séminaire.
Suite à une lecture en 1908, il prend conscience de son homosexualité latente et, bien plus tard, parmi ses amants, il comptera Michel Leiris. La même année, il part pour Paris, étudie quelques mois au lycée Henri-IV, puis à la faculté des lettres. C'est alors qu'il écrit ses premiers contes. À partir de janvier 1913, il devient professeur au collège privé Saint-Jean-de-Passy.
Son homosexualité entre alors en conflit avec sa foi catholique et, toute sa vie, il oscillera entre la célébration du corps masculin et le vécu mortifère de sa sexualité, au point qu'en février 1914, dans un élan mystique, il brûle tous ses manuscrits et tente de se suicider. La crise passée, il revient à l'écriture sur les conseils, en particulier de son ami Léon Laveine. Il écrit ce qu'il appelle des contes, ce sont des chroniques inspirées par sa ville natale de Guéret qu'il baptise Chaminadour.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est incorporé dans le service auxiliaire et affecté à l'arrière en tant que secrétaire à Guéret. Il publie La Jeunesse de Théophile en 1921 et, en 1924, Les Pincengrain. Ces textes suscitent une vive animosité des Guérétois à son égard.
Il se marie à quarante ans, le 4 juin 1929, à Paris, avec une ancienne danseuse, Élisabeth Toulemon, dite Caryathis, Élise dans son œuvre. Amie de Jean Cocteau et de Max Jacob, elle avait été la maîtresse de Charles Dullin. Élise espère détourner son mari de ses penchants pour les garçons mais, au cours des années 1930, ceux-ci l'emporteront à nouveau et s'imposeront définitivement à la fin de sa vie. Il en parle ouvertement dans divers ouvrages comme Chronique d'une passion, Du pur amour, Tirésias.
Les Jouhandeau habitent Paris près de la porte Maillot. Ses livres sont publiés aux éditions Gallimard (sept titres chez Grasset à la suite d'une brouille avec Gaston). Professeur de latin pendant 37 ans afin d'assurer sa sécurité financière en parallèle de son œuvre, il prend sa retraite en juillet 1949.
De 1936 à 1941, il écrit quatre articles antisémites dont trois seront réunis dans une brochure, Le Péril juif, éditée par Sorlot. En 1941, il participe au « congrès de Weimar » (organisé par Goebbels) sur invitation de Gerhard Heller. Avec lui partent Abel Bonnard, Pierre Drieu la Rochelle, Brasillach, Fabre-Luce, Chardonne, Fraigneau, Fernandez. En décembre 1941, Jouhandeau publie Témoignage, un court article où il exprime son admiration pour l'Allemagne, dans La NRF de Drieu. À la Libération, son dossier sera classé sans suite. Dans ses Journaliers, longue chronique de 28 volumes, il reviendra à plusieurs reprises sur cette période de son œuvre.
En mai 1944, Élise Jouhandeau dénonce à la Gestapo Jean Paulhan comme « Juif », et Bernard Groethuysen, comme « communiste ». Marcel Jouhandeau prévient ainsi Paulhan de l'acte de sa femme : « Ce que j'aime le plus au monde a dénoncé ce que j'aime le plus au monde [réf. nécessaire] ».
Vers 1949, les Jouhandeau recueillent une fillette, Céline. Son éducation est un échec. À sa majorité, elle met au monde un garçon, Marc, que les Jouhandeau adopteront (le père est reparti pour l'Italie, abandonnant mère et enfant). C'est finalement le vieux Jouhandeau (à plus de 80 ans) qui s'occupera de Marc : l'enfant est omniprésent dans les derniers Journaliers et devient la raison de vivre du vieil auteur.
En 1950, il rejoint l'Association des amis de Robert Brasillach.
Roger Peyrefitte le décrit plusieurs fois dans ses romans sous le pseudonyme transparent de Marcel Jouvenceau. Ce dernier personnage ayant été présenté dans Les Juifs comme un antisémite, Jouhandeau porta plainte contre l’auteur mais fut débouté.
Élise Jouhandeau est décédée en 1971. Ce couple infernal occupe une place importante dans l'œuvre.
Devenu aveugle, Marcel Jouhandeau cesse d'écrire en 1974. Il consacre ses dernières années à son petit-fils Marc et meurt d'un cancer de l'estomac en 1979 à Rueil-Malmaison, sa résidence depuis 1960.
Jouhandeau est un auteur prolifique, dont la production littéraire, généralement autobiographique, comprend environ 120 livres, même si son œuvre peut être considérée comme répétitive et inégale par la critique. Une association de ses lecteurs a été créée.
Les journaliers de Marcel Jouhandeau ont eu dans la postérité de nombreux diaristes reprenant le même schéma : Jean-Patrick Manchette, Mathieu Galey, Renaud Camus, Pascal Sevran, qui le cite comme son auteur de référence, ainsi que Jacques Chardonne, Yann Moix, Patrick Sansano, Mathieu François du Bertrand (cfr. Wikipédia).

