Édition originale. Un des 27 ex. sur Hollande, le numéro 1. Reliure signée Creuzevault. Jean MORÉAS Réflexions sur quelques poètes Paris, Mercure de France, 1912.In-8, Relié, 131 x 194 mm, 302 pp. - [1] f. . Reliure à la Bradel signée Creuzevault, demi-maroquin noir à coins, dos lisse avec titre doré et date en pied, tête dorée. Quelques rousseurs. ÉDITION ORIGINALE posthume de ce recueil d'essais portant notamment sur Louise Labé, Pétrarque, Ronsard, Joachim du Bellay, Agrippa d'Aubigné, André Chénier, Victor Hugo ou encore Théophile de Viau. UN DES 27 EXEMPLAIRES NUMÉROTES SUR HOLLANDE VAN GELDER (exemplaire n°1), seul grand papier. Jean Moréas, rompant avec le décadentisme et le Parnasse, publie en 1886 dans Le Figaro un manifeste de la poésie symboliste. Il collabore avec Paul Adam aux romans Les Demoiselles Goubert et Le Thé chez Miranda, et fonde avec lui la revue Le Symboliste. "Ennemie de l'enseignement, la déclamation, la fausse sensibilité, la description objective, la poésie symbolique cherche à vêtir l'Idée d'une forme sensible qui, néanmoins, ne serait pas son but à elle-même, mais qui, tout en servant à exprimer l'Idée, demeurerait sujette. L'Idée, à son tour, ne doit point se laisser voir privée des somptueuses simarres des analogies extérieures; car le caractère essentiel de l'art symbolique consiste à ne jamais aller jusqu'à la conception de l'Idée en soi. Ainsi, dans cet art, les tableaux de la nature, les actions des humains, tous les phénomènes concrets ne sauraient se manifester eux-mêmes; ce sont là des apparences sensibles destinées à représenter leurs affinités ésotériques avec des Idées primordiales." Moréas ne tarde cependant pas à se détourner du mouvement qu'il avait créé ; il s'intéresse au romanisme puis au néo-classicisme, sous l'influence duquel il compose Stances, son recueil le plus célèbre. Tampon ex-libris au titre "Biblioteca de Ricardo Olivera" ; ambassadeur argentin à Vichy, Ricardo Olivera réunit une importante bibliothèque dont le catalogue parut en 1950.