Francesca Caramia - Col volo della rondine nei sensi

Dans ce petit panneau de 25 x 25 cm, l'hirondelle n'est pas une figure, mais une impulsion : une fissure lumineuse qui traverse l'espace comme un présage. Le geste, dense et vivant, semble surgir de la surface tel un pouls soudain, un éclair de perception qui incarne la matière avant même qu'elle ne devienne une forme achevée.
L’enduit, appliqué de façon irrégulière et par de douces vibrations, crée un paysage tactile : une texture suspendue entre ciel et mémoire, où le blanc n’est pas vide mais souffle retenu. Sur ce sol inégal, l’acrylique se dépose comme une empreinte incandescente, une trace suggérant mouvement, direction et élan.
L’hirondelle, réduite à l’essence de son vol, ne décrit pas, elle évoque. Signe vibrant, elle semble s’animer, fendant la surface d’une énergie ferme et rituelle, comme porteuse du souvenir d’un vent lointain. À la rencontre de la matière brute et de la couleur vibrante, l’œuvre devient un espace sensoriel : un passage où le geste pictural se mue en sensation, et la sensation en écho, effleurant les frontières de l’intangible.
Il n'y a pas de figuration, il y a présence.
Il n'y a pas de bruit, il y a un murmure en vol.