MARAN (René) Batouala Paris, Georges Guillot, 1947 In-4 (28,8cm x 23,5cm) de [18]-186-[3]pp. Tirage à 418 exemplaires numérotés, dont 18 exemplaires sur Arches teinté à la forme et 400 exemplaires sur Arches à la forme. Demi-chagrin brun à bande, dos à nerfs orné de l’auteur et du titre en lettres dorées, tête dorée, couvertures et dos conservés. Ouvrage illustré de 18 gouaches originales de Paul-Émile Bécat, gravées par Louis Maccard et de 13 lettrines et 10 culs-de-lampe de Marie Monnier. Un des 350 exemplaires numérotés sur Arches à la forme avec les gravures dans leur état définitif en couleurs. Issu d'une famille guyanaise installée à la Martinique puis au Gabon où son père occupait un poste administratif colonial, René Maran (1887-1960) fut envoyé en France dès l'âge de 7 ans pour ses études. Il y rencontra notamment Félix Éboué. Après des études de droit, il entra à son tour dans l’administration coloniale et fut nommé en 1912 en Oubangui-Chari. Confronté sur place aux difficiles conditions de vie des populations locales, il s'inspira de cette expérience pour écrire son premier roman Batouala. Publié en 1921 le roman dénonce certains aspects de la colonisation, ce qui valut à son auteur des controverses et des inimitiés. L'ouvrage obtint néanmoins le prix Goncourt en 1921, devenant ainsi le premier livre écrit par un écrivain noir à recevoir un prestigieux prix littéraire. Très légers frottements sur la reliure, rousseurs au verso de la page de titre, bel exemplaire.