Huile sur papier marouflée sur carton, signée V. BAUR et annotée « Boston, août 1922 ». Œuvre réalisée comme étude de plein air ou ricordo: format, support et écriture picturale rapides indiquent une exécution directe devant le motif ou au plus près d’une observation in situ. Contexte (Boston, 1920–1922). Au sortir de la Première Guerre mondiale, la pratique sur le motif demeure centrale dans les cercles de Boston et de la côte nord du Massachusetts (Boston Art Club, colonies de Cape Ann – Gloucester/Rockport). Les artistes prolongent l’impressionnisme américain par des notations lumineuses synthétiques, tandis qu’une génération plus jeune s’oriente vers une peinture d’observation concise, attentive aux rapports de masses et aux harmonies tonales. L’usage d’huiles sur papier — ensuite marouflées pour stabilisation — est courant pour fixer rapidement lumière, volumes et rythme des façades avant d’éventuelles reprises en atelier. Intérêt historique. L’inscription « Boston, août 1922 » ancre le sujet dans un moment précis de la vie artistique locale, au cœur d’un échange transatlantique toujours actif (voyages, expositions, transferts de modèles). L’œuvre témoigne d’une pratique documentaire de la ville et de ses périphéries au début des années 1920: observation architecturale, cadrage serré, économie de moyens au service d’un relevé coloré et structurel plutôt que d’un effet décoratif. Attribution et lecture. La signature « V. BAUR » identifie l’auteur tel qu’inscrit sur la pièce; l’artiste n’est pas documenté dans les répertoires standards, ce qui confère à l’œuvre un intérêt de source primaire (terrain pour recherches complémentaires: annuaires, catalogues d’expositions bostoniennes autour de 1920–1925). La mention de lieu datée renforce la valeur de témoignage local de cette étude.