No. 93250729

Flaubert - Madame Bovary. Mœurs de province - 1857
No. 93250729

Flaubert - Madame Bovary. Mœurs de province - 1857
Edition originale de Madame Bovary, œuvre majeure de Gustave Flaubert et de la littérature française, publiée en 1857 chez Michel Lévy frères (2 volumes), après une préparution en 1856 dans la Revue de Paris.
Exemplaire du premier tirage, contenant en tête du tome I la dédicace "à Marie-Antoine-Jules Sénart", c'est-à-dire Sénard, l'avocat qui défendit la cause célèbre de ce roman poursuivit par le parquet de la Seine pour outrage aux bonnes moeurs, orthographié avec un "t" final qui sera corrigé par le "d" dès le second tirage.
En outre, on détermine l'origine de ce tirage en relevant quelques fautes non encore corrigées, dont: page 67 non chiffrée ; page 145 (ligne 23), "demanda-t-elle" au lieu de "se demanda-t-elle" ; page 290 (ligne 25), il y a une virgule après "abîme" ; page 377 (21), impression mauvaise du premier mot "Puis" ; etc. (Piclin).
Exemplaire exceptionnel, de toute fraîcheur (papier blanc, immaculé) revêtu de deux belles reliures (postérieures) signées Franzini (relieur à Marseille) : plein chagrin rouge foncé, dos orné d'un riche décor aux fers dorés. Double-filets sur les coupes. Tranches dorées. Sous étui assorti.
Etat : dos des reliures légèrement passés sinon exemplaire en parfaite condition.
" Ce chef-d'oeuvre immense rassemble à lui trop de qualificatifs pour que l'on puisse ici en faire l'étalage. Retenons néanmoins quelques phrases d'un autre monument de la littérature française, Émile Zola, dans le Le Messager de l'Europe (novembre 1875): "Quand Madame Bovary parut, il y eut toute une évolution littéraire. Il sembla que la formule du roman moderne, éparse dans l'oeuvre colossale de Balzac, venait d'être réduite et clairement énoncée dans les quatre cents pages d'un livre. Le code de l'art nouveau se trouvait écrit. Madame Bovary avait une netteté et une perfection qui en faisaient le roman type, le modèle définitif du genre. Il n'y avait plus, pour chaque romancier, qu'à suivre la voie tracée, en affirmant son tempérament particulier et en tâchant de faire des découvertes personnelles. Certes, les conteurs de second ordre continuèrent à battre monnaie avec leurs histoires à dormir debout ; les écrivains qui se sont taillés une spécialité en amusant les dames n'abandonnèrent pas leurs récits à l'eau de rose. Mais tous les débutants de quelque avenir reçurent une profonde secousse ; et il n'en est pas un aujourd'hui, parmi ceux qui ont grandi, qui ne doive reconnaître tout au moins un initiateur en Gustave Flaubert. Il a, je le répète, porté la hache et la lumière dans la forêt parfois inextricable de Balzac. Il a dit le mot vrai et juste que tout le monde attendait."
Sources : Carteret, I, 263-266. Clouzot, 121. G.-R. Piclin, "L'Édition originale de Madame Bovary". Les Amis de Flaubert. Année 1960, Bulletin n° 16, p. 54. Vicaire III, 721-723.
Honoré de Balzac
Madame Bovary. Mœurs de province
Paris, Michel levy frères, 1857
in-12 (17 x 11.5 cm) ; 232 + p. 233 à 490 (complet 2/2)
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